Résumé :
Le temps passe, nous lasse, nous harasse, mais ne nous lâche pas ! Croché à nous comme un vampire. Alors, autant jouer avec lui, se jouer de lui, c’est ce que nous propose, avec une langue capiteuse et une narration puissante, 39,4, le deuxième roman de Philippe B. Grimbert. Fort d’un titre qui, contrairement aux apparences, ne signale pas une température alarmante, mais une excellente nouvelle médicale, il nous narre l’histoire de François, cadre chez Google, divorcé allègre, dont la dense pilosité, l’ardeur à vivre et les performances horizontales portent à tout sauf à la mélancolie. Mais là où le bât blesse et où se crée la voie d’eau, c’est que notre homme a mis le cap sur une soixantaine peu rugissante. Être perçu comme un préretraité de la vie alors qu’on a grenier plein agace, pousse à une certaine forme de fureur mêlée de morosité. Donc, réagir et mettre en place, le premier dans l’histoire de l’humanité, un coup d’État temporel, un putsch chronologique : ayant appris par une analyse médicale que son état physique correspond à celui d’un homme de 39 ans et des poussières, il demande révision de son état civil et de son âge légal. Une croisade pour le passeport génétique qu’il mènera flanqué de deux as de la subversion médiatique : l’avocat gay Tigrane Fanfard et le savant hightech Jehan Lamarc, stratège de toute forme d’artillerie biorégénérante, qui vend la marque François tous azimuts. Une campagne qui manque de dégénérer en crise sociale, certains syndiqués précocement vieillis demandant la retraite anticipée. Tout cela finira comme il se doit, le temps reprenant son dû et le hasard son emprise. Une comédie transhumaniste noire et grinçante à lire sans perdre de temps.
On en parle :
RADIO
WEB
Propos recueillis par Kévin Boucaud-Victoire pour ce second roman, « une satire sociale aussi drôle qu’effrayante ». Marianne, 16 mars 2021
PRESSE NATIONALE
« Philippe B. Grimbert manie le verbe comme le scalpel (…) »
Simon Bentolila, Lire Magazine Littéraire, juillet 2021
« Philippe B. Grimbert, après un premier roman particulièrement réussi (Panne de secteur) … continue à tirer en plein cœur. 39,4 pourrait être considéré comme un roman de science-fiction; il ne fait pourtant que décrire avec talent la zombification en cours. »
François Marchand, Le Figaro Magazine, 12 mars 2021
UN ROMAN AUSSI FIN QUE DRÔLE
« …une farce où tout y passe sous le scalpel d’une écriture aussi drôle qu’acérée : l’infantilisation de notre société, le jeunisme, la bêtise de la doctrine transhumaniste et surtout les contradictions de la moyenne bourgeoisie parisienne prise dans cette tension « entre injonction incessante à l’autonomie et hyper-régulation des corps. » Ce qui fait mouche dans 39,4, c’est d’abord l’humour à la Woody Allen, capable de lier dans une même phrase le ridicule et le tragique, les affres existentielles et les questions triviales. »
Frédéric Mercier, Transfuge, mars 2021