Résumé :
Marc Bernard, jeune Nîmois, débarque à Paris en 1923 où il travaille à la SNCF. Parallèlement, il poursuit en autodidacte son éducation littéraire. En 1928, Henri Barbusse lui confie la critique littéraire du nouvel hebdomadaire de gauche à vocation artistique, scientifique et sociale, Monde, qu’il vient de fonder. Marc Bernard s’y fait remarquer en livrant de courts essais, parfois intimes, souvent saignants : il n’est encore " personne " et se trouve d’autant plus libre. Monde, qui devient très vite l’antichambre du Groupe des Écrivains prolétariens de Poulaille dont il est l’un des acteurs majeurs, sera durant plus de quatre ans le moyen de porter ses convictions révolutionnaires qui s’écartent rapidement de l’orthodoxie communiste des années 30. Il y attaque les " écrivains bourgeois " (d’Aragon à Daudet), les " catholiques amers " (Mauriac), les " mièvres " (Jaloux, Thérive), ceux qui ont " renié leurs origines " (Giono), tout en exhortant les intellectuels à s’engager plus fermement (Guéhenno, Berl).
Ce sont les débuts " fracassants " de cet écrivain que nous donnons à lire aujourd’hui.
On en parle :
Car Marc Bernard n’est jamais là où on l’attend. Et surtout pas là où on voudrait qu’il soit (lire à ce propos son recueil de chroniques À l’attaque.
Olivier Bailly, Le Parisien libéré in Bibliobs, 01/03/2010
Quand un futur Goncourt dégaine, ça fait parfois du bruit. Et avec Marc Bernard, c’est formidablement intéressant.
Jean-Rémi Barland, Pourtours, janvier 2005.