Résumé :
Qu’est-ce que l’Égypte ? Un décor d’opérette laissé vide quelques milliers d’années le temps de confectionner son plus bel ornement : le chapeau de Napoléon. Qu’est-ce qu’une pyramide ? Un mont d’Auvergne touché par l’esprit de géométrie. Qu’est-ce qu’un mont d’Auvergne ? Le mausolée d’un dromadaire. Telles sont les vérités qu’étale à nos yeux Alexandre Vialatte, alors professeur de français au lycée franco-égyptien d’Héliopolis, dans des chroniques égyptomaniaques parues entre 1938 et 1942. Avec l’imperturbable jovialité d’un faiseur de réussite, il dépose sous nos yeux des cartes postées d’Orient.
Il nous y dresse une ontologie du galabieh, un plan d’usage du Moab, y esquisse un portrait-robot du djinn, croque des fellahs, dit les gares, les routes, les fillettes et le sable.
Bref, Au coin du désert ou quand l’Égypte fait la conquête d’Alexandre.
On en parle :
En lisant les textes d’Alexandre Vialatte écrits en Egypte en 1938, on comprend mieux pourquoi il a toujours par la suite conclu ses chroniques par" C’est ainsi qu’Allah est grand ! "(…) Et c’est au tour du lecteur d’être sous le charme de la plume d’Alexandre Vialatte alors âgé de 37 ans, qui multiplie les trouvailles, les heureuses formules, pour décrire une Egypte d’avant-guerre sous toutes les coutures et les couleurs de la séduction.
J-C Delaygues, La Montagne, 15 novembre 2002.
Vialatte s’empare de l’alchimie lumineuse de l’Égypte où les gens écrivent de droite à gauche par pur esprit de contradiction, où l’hiver est chaud, le désert frais, où vingt nations hostiles en Europe s’entendent ici comme des sœurs, pour nous servir un rêve oriental insolite et délicieux sous forme de cartes postales.
Pascale Arguedas, Calou, l’ivre de lecture.