Résumé :
Allons-y d’un terme: zoophanie ! Fête de la créature, apothéose du vivant livré cash en sa bigarrure, ses glapissements et ses odeurs! L’arche toute, réduite à ses plus superbes singularités et offerte compactée! Tel est l’ouvrage que nous offre François Feer en son Bestiaire amazonien. Ce ragoût biotopique, mitonné avec sapience et saveurs, avoue une foule d’ingrédients jolis: l’alouate hurleur ou singe flamme qui fait de la sylve détrempée un gueuloir, le tatou nous dit tout (et surtout qu’à la façon des conquistadors, il sommeille en armure), les pécaris dorment en groupe, le Coq de roche se la joue, l’agouti est le jardinier distrait de la forêt, le pian est hors d’âge. Ajoutez à cela une belle pièce de jaguar, une pincée de phanée, de la Carollia, du piaf poids mouche, nappez avec de l’homme. Vous obtenez un bestiaire maison, goûtu et futé, un cabinet de curiosités à nourrir deux fois par jour. Et c’est à volonté !
On en parle :
Interview à découvrir sur le site de France Culture à propos des animaux remarquables et menacés de la foret amazonienne, du 29 août 2019.
Là notre naturaliste affronte les profondeurs humides de la forêt amazonienne, et les bestioles qui vont avec. En grand danger toujours de la part du prédateur numéro 1, l’homme, dont la version explorans est décrite avec une autodérision de bon aloi. Et toujours dans un style gouleyant qui fait passer les détails les plus austèrement scientifiques.
En lisant en écrivant, 1er septembre 2011
C’est toute la faune des antiques forêts tropicales chaudes d’Amérique qui défile sous nos yeux intrigués, médusés, ravis. La puissance d’un anti-documentaire animalier.
Pierre-Marc de Biasi et Olivier Cariguel, Le Magazine littéraire, avril 2009
François Feer écrit avec verve et met les images au service des concepts. Il présente des savoirs zoologiques et éthologiques établis mais nous fait aussi toucher du doigt des discussions de biologiste plus profondes, mentionne Freud et Darwin dans la même phrase, accumule les références à Claude Lévi-Strauss, Alexander Von Humboldt et le comte de Buffon et se paye quelques institutions du monde scientifique.
Enro, Enro scientifique et citoyen, 16 janvier 2009
À mi-chemin entre l’essai, le document scientifique et le roman, Bestaire amazonien nous entraîne dans des contrées éloignées, dont les habitants, plein d’ingéniosité, remettent en cause certaines de nos habitudes. Merci, monsieur l’auteur, on aurait presque honte d’appartenir à une espèce qui se pavane en boîte de nuit!
Anne-Sophie Rouveloux, 1001 Livres, 9 décembre 2008
Faune inattendue
Drôle de livre, inclassable, entre la faune amazonienne pour les nuls et un précis de zoologie, qui doit plaire même aux lecteurs qui sont indifférents aux documentaires animaliers, car au-delà des animaux c’est de la vie qu’il s’agit. Les encres de Dupuy -Berberian illustrent avec humour ce texte décalé. À conseiller sans modération et à tous les âges.
Marie-Paule Claire, parutions.com, 5 novembre 2008
Gants de Feer et plume de velours…
À la frontière entre le traité scientifique, naturaliste et littéraire, cet ouvrage est un condensé des théories de l’évolution argumenté et revisité avec humour. Une sorte de Bestiaire amazonien pour les nuls bourré de citations de naturalistes, entomologistes, explorateurs, philosophes et croyances indiennes retraçant l’ingéniosité des espèces qui, selon l’auteur, tirerait des pets à un âne mort.
Marion Richter, The Different Magazine, 12 novembre 2008
Naturaliste enfoncé dans la touffeur de la grande forêt toujours verte, l’humour en bandoulière, François Feer n’a pas besoin du Dr Freud pour comprendre les désirs refoulés de quelques variétés animales. Alexandre Vialatte n’est pas loin de ces rapprochements inattendus qu’avance François Feer, à sa manière : L’alouate est un singe dit hurleur comme la mouette est rieuse et le canard laqué.
Alfred Eibel, Valeurs Actuelles, 30 octobre 2008
Comme le démontre François Feer dans une réjouissante gourmandise langagière, les bêtes sont un éternel sujet d’émerveillement quand elles vivent encore. On devrait décidément remplacer les bulldozers par les écrivains dans le peu qui reste de l’Amazonie.
La Liberté, samedi 18 octobre 2008
M. Feer est un homme préoccupé. Par le devenir de nombre de choses, mais surtout celui des animaux qui peuplent le territoire amazonien. Dans ce petit guide des animaux qui peuplent l’Amazonie, M. Feer raconte avec intelligence ces petites bêtes ou de plus grosses qui s’agitent un peu dans cette grande forêt..
Clément S., actualitte.com, 24 octobre 2008
Chercheur au Muséum d’Histoire naturelle, François Feer a enfin laissé libre cours à sa fantaisie. Une touche d’extravagance dans la réalité amazonienne, c’est bien tentant.
Frédérique Bréhaut, Le Maine libre, 12 octobre 2008
Le chemin de Feer
Chacune des chroniques de ce bestiaire amazonien est un bijou de science et de tendresse, sans compter toute cette bibliothèque que François Feer connaît par coeur, de Linné à Théodore Monod en passant par cette espèce de Buffon, l’irremplaçable. Parmi toutes les créatures réinventées, avouons que c’est l’alouate qu’on préfère, un singe hurleur roux qui ressemble à l’homme moderne comme un frêre : agité, colérique, végétarien.
Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo, 8 octobre 2008