Résumé :
C’est une affaire de lettre volée, de lettres manquant à l’appel, de lettre en trop. Qu’un "S" manque et l’on passe, en un lent mouvement coulé, de l’embrassade à l’embrasement. Que le "A" s’impose et la bise tourne à la baise ; que le "R" se mette de la partie et la baise le cède à la braise et nous revoilà dans l’embrasure à scruter les embrasements des baiseurs. Holder, au fil de ce recueil de nouvelles, Holder, qui doit l’émergence de sa plume à de précoces récits fessus débités pour des potes d’internat, Holder, fin goûteur de grands crus érotiques, Holder récapitule ses souvenirs, façonne des figures, crée des situations et nous invite près de son petit brasero intime. Nouvelles moins érotiques qu’éperdument charnelles où les passions brusques ou lentes prennent la forme de corps électrisés ; où le sexe se fraie une voie d’évidence au cours de récits où il ne sera question que de champs magnétiques, de corps en écho. Au cœur de cette flambée ardente, chaque charbon porte un nom : Cathy, l’étoile filante aux lèvres roses ; Marie, chevauchante Walkyrie aux arômes de lait et de lessive ; Aurore aux amours bipolaires et au cœur lourd ; Blandine au piano, son cou de cygne et son Renato ; Farid aux lèvres fuchsia livré à un trio sadien ; Pauline aux yeux pers et Lætitia en son salon (du livre). Des amours vécues à cru, sept perles de chair que nous livre Éric Holder, tout feu, toutes femmes. Je peux entrer, faites donc.
On en parle :
Il suffit d’une lettre pour mettre le feu aux poudres. Éric Holder attise l’incendie dans chacune de ses sept nouvelles érotiques. Libertines, coquines mais jamais grossières ou ordinaires, elles font rougir par surprise (…) Un délice de péché mignon…et véniel.
Jean-Michel Ulmann, Notre Temps, déc 2011
Quelques nouvelles amoureuses, imagées, piquantes et le plus souvent truculentes. Un feu d’artifice de sensations dont chaque étoile brûlante porte un nom.
Lyliane Mosca, L’Est-Eclair, 16 octobre 2011
Holder fripon
On connaissait Eric Holder, plume subtile à l’écoute des égarements de têtes un peu folles, le voici coquin en quête d’échauffements plus charnels (…) Inattendu, Eric Holder couche sur le papier des femmes de chevet bien ardentes pour des émois tempérés. La délicatesse guide toujours son imaginaire.
F.B, Presse Océan, 14 octobre 2011
Holder trousse un recueil de nouvelles d’une formidable habileté au fil desquelles l’élégance cohabite avec le torride. Et quel style ! Les mots, chez Holder, s’ajustent comme des dessous chics.
Pierre Vavasseur, Le Parisien, 9 octobre 2011
Le mot et la chose
Eric Holder réussit en effet la prouesse de parler de sexe avec délicatesse et de se souvenir de ses propres aventures érotiques – du dortoir de l’adolescence à un récent salon du livre – avec une incomparable légèreté. Même cru, il est doux. Même osé, il est calme. Même grave, il est drôle A Cathy, Aurore, Pauline, Blandine et les autres, la plupart triomphantes, l’auteur de "la Belle Jardinière" offre sept nouvelles qui sont autant de blasons du corps féminin. La peau de l’une a le moelleux de la pâte a pizza. Les fesses d’une autre sont des ballons de basket. Des seins sont des "fruits exotiques épanouis un peu verts", d’autres ont des aréoles brunes larges comme des sous-tasses et des boutons repliés comme des antennes d’escargot. Gourmand de métaphores et styliste lascif, Eric Holder fait autant l’amour avec des femmes qu’avec la langue française Dans les deux cas, le séducteur est entreprenant. On ne lui fait qu’un reproche : croire que "le lecteur idéal de [son] livre n’a pas 20 ans" Car, à notre âge, on en en redemande.
Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur, 13/19 octobre 2011
Tout feu, tout flamme
Avec un remarquable souci de la précision, Eric Holder décrit l’enchaînement de pensées et de gestes où naissent appétits impérieux et corps à corps extatiques. La sensibilité de l’auteur, ses mots crus ou rares qui disent les à-coups du plaisir donnent leur saveur à ces mises à nu et à ces embrasements.
Jeanne Beaucé, Les Echos, 11 octobre 2011
Holder sait se servir de sa langue
Toutes les nouvelles d’Éric Holder sont des odes amoureuses éperdues et perdues : Marie sans chemise, Aurore à Paris, Pauline à Roissy, sauf Cathy, la première, morte à Saint-Tropez "sans avoir eu le temps d’aimer". (…) Holder est un Morand moins blasé, plus innocent. Il aime se remémorer ces nanas, et le fait par pur égoïsme, sans frime. Il se trouve que nous sommes là, cachés sous le lit, comme des amants voyeurs. Lire Holder, c’est espionner, par-dessus son épaule, le bonheur d’un inconnu qui ne nous est pas étranger."
Frédéric Beigbeder, Le Figaro Magazine, 8-14 octobre 2011
Dans ces brèves de boudoir, Holder fait merveille. Il faut le suivre à la lettre car il charge ses impressions de mots rares, de queues de phrases inattendues qui expriment à sa manière la plénitude de ce qu’il veut transmettre. Parler de sexe exige du doigté. C’est pourquoi il jette pudiquement un voile sur les turpitudes de ces charmantes demoiselles pour mieux lever un coin du voile pour une mise à nu inoubliable dont l’issue est un mirobolant feu d’artifice.
Alfred Eibel, Valeurs Actuelles, 29 sept/05 octobre.
Embrasez-moi triomphe du paradoxe: son style s’y révèle à la fois très cru et très chaud. Très littéraire aussi, tant Holder est habile avec la langue.
Jean-Noël Leblanc, Le Journal du Centre, 30 septembre 2011
La carte du tendre d’Eric Holder
Eric Holder confident de ces amours flamboyantes, évoque avec tendresse les corps exacerbés, les âmes séduites. C’est drôle, inattendu, fort, cru, éblouissant.
Le Journal du Médoc, 9 septembre 2011
Eric Holder sera l’invité de Michel Field dans son émission" Au Field de la nuit
" sur TF1 le lundi 26 septembre à 00h30.
La rhétorique du cul selon Eric Holder
Embrasez-moi pourrait être sous-titré "Mémoires charnels". Il convient de lire le titre lentement. Vous noterez alors qu’un écho subliminal renvoie à "embrasser", "baise " et "embrasure". Il s’agit pourtant bien d’embrasements. Un mot tout de même de ses héroïnes telles qu’il nous les présente dans l’empire des sens : Cathy, l’étoile filante aux lèvres roses ; Marie, chevauchante Walkyrie aux arômes de lait et de lessive ; Aurore aux amours bipolaires et au cœur lourd ; Blandine au piano, son cou de cygne et son Renato ; Farid aux lèvres fuschia livré à un trio sadien ; Pauline aux yeux pers et Laetitia en son salon du livre. Il les prend et brode autour. De la dentelle ! Les gazettes polies disent que c’est coquin ou canaille alors que c’est beaucoup mieux et bien pire. (…) Il y a désormais un ton Le Dilettante, tout d’ironie, de grâce et de légèreté, qu’Eric Holder, avec quelques autres, incarne en discrète majesté. C’est la prose chuchotée d’un auteur discret débordant de tendresses, maître dans la douceur, aquarelle dans la peinture des passions, et pour cause : ces qualités lui sont naturelles. Même dans les plus sauvages empoignades amoureuses, sa poésie demeure ouatée, économe et feutrée.
Pierre Assouline, Le Monde/La République des livres, 15 septembre 2011
Le + coquin
Chez Holder, les cœurs s’emballent généralement plus que les chairs ne s’embrasent. Dans ce court recueil de nouvelles, c’est l’inverse. Ce sont surtout les peaux qui parlent, propulsées par des sens furieux. Vert Holder ? Oui, et ça lui va bien. Et l’on flambe avec lui, au fil des rencontres et des souvenirs toujours attisés par des charbons ardents.
Sylvie Metzelaert, Marie-France, octobre 2011
Holder en canaille
Un recueil de nouvelles coquines pleines d’humour et d’irrévérence.
Sud Ouest, 6 septembre 2011
En compagnie des femmes
Dans cent ou deux cents ans, un adolescent plus curieux et plus chanceux tombera sur le dernier livre d’Eric Holder (…) Les mots d’Holder lui ouvriront l’horizon du verger défendu (…) Il les lira, sera récompensé, deviendra Adam, voyagera dans la France amoureuse, se glissera dans les dortoirs de lycées, imaginera la sculpturale Cathy (…) Le recueil d’Holder raconte la fraîcheur d’une époque engloutie (…) Si ses nouvelles s’aventurent sur le terrain de la mécanique des chairs, elles brillent surtout par la reconstitution d’un monde effondré, celui des transistors, des journées de lessive (…) Des épidodes d’une brûlante beauté biblique.
Jean-François Nivet, L’Humanité supplément/Les Lettres françaises, 1er septembre 2011
Le Medocain Eric Holder nous rappelle qu’il est l’un des plus fins nouvellistes français de ce temps avec son tres beau recueil "Embrasez-moi"
O.M, Sud Ouest, 14 août 2011
Quittez le travail intellectuel, la réflexion pour cette lecture haute en chaleur sexuelle Erotique certes dans la plume, la splendeur de la lettre de Holder, mais bien clairement porté sur l’embrasement des corps, des sens, et plus seulement des mots (…) loin de toute consommation sexuelle simpliste, il aborde au-delà des actes, toutes les questions essentielles, la vie, la mort, la foi, le sacre, la violence (…) Un livre en trompe-l’oeil, enivrant et non moins convoquant la philosophie, l’exercice de la compréhension des phénomènes qui nous bouleversent. Habile.
Luc Monge, La Savoie, 14 août 2011