Résumé :
C’est sur le mode mineur qu’André Blanchard rompt le silence ; il préfère, à l’assaut d’un premier roman, le repli feutré de quelques feuillets intimes, en demi-teintes, entre chien et loup. Loin des pets d’âme et du prurit mondain, il se risque en lui-même pour y pratiquer l’arpentage méticuleux de son périmètre interne, l’exacte saisie de son paysage intérieur. Plume au poing, André Blanchard se sillonne avec lenteur et gravité et nous livre ainsi, ligne après ligne, une vie émaillée de sourires et secouée d’implosions. Un livre paru pour la première fois en 1989 au Dilettante. – Nouvelle édition augmentée d’une préface de l’auteur.
On en parle :
Le grand mot est lâché : littérature! Pour Blanchard, c’est une obsession. Son soleil noir. Il ne peut vivre sans : la sienne et celle des autres. Celle des autres, il en fait son miel ou son fiel, mais la sienne, c’est sa blessure.
André Rollin, Le Canard enchaîné.
Blanchard ne se voit pas vivre autrement que dans et par la littérature. Ses carnets sont pleins à ras bord de lectures, de commentaires sur les livres et l’auteur y montre une verve qui n’a d’égale que sa sévérité pour l’époque." Bon qu’à ça ", pourrait-on dire de sa personne : on aura compris qu’il s’agit du plus bel éloge.
Michel Crépu, La Croix.
J’ai honte de faire partie d’un milieu littéraire qui ignore aussi superbement ce prosateur exceptionnel. Lui-même se qualifie d' "écrivain sous le manteau "! diantre, qu’est-il arrivé à ce pays pour qu’un auteur de cette importance soit aussi fauché, seul et abandonné?
Frédéric Beigbeder, Voici.
Entre chien et loup, un homme, doublé d’un écrivain, livre ses pensées secrètes dans un carnet. Une voix douce, chuchotée, confidente, mélancolique, pleine d’humour et d’autodérision, habitée d’infimes rébellions et de sourires en coin. J’aime lire ces Carnets, Journaux, où la vie d’autres s’expose à mon regard pour mieux rejoindre la mienne. Car parler de soi, c’est parler des autres. Et lire les autres, c’est se retrouver. Dans ce carnet, on éprouve un vrai plaisir à parcourir ces lignes travaillées, ces lignes écrites avec la minutie du détail glissée entre poésie et philosophie.
Pascale Arguedas, Calou, l’ivre de lecture.