Résumé :
Ma foi, qu’est-ce donc que la vie, la vie qu’on vit ? D’expérience, elle a la douceur d’un airbag en béton et la suavité d’un démaquillant à la soude, la vie ne serait-elle qu’une épaisse couche d’amertume sur le rassis d’une tartine de déception ? Pas moins, pas plus ? C’est en tout cas la démonstration que nous livre Marion Messina, l’Emmanuel Bove de ces temps, dans Faux départ, son premier roman.
À ma gauche, Aurélie, à ma droite Alejandro ! Entre la Grenobloise de toute petite extraction qui crève la bulle d’ennui dans une fac facultative, souffre-douleur d’un corps en plein malaise, et le Colombien expatrié, ça s’aime un temps mais ça casse vite. D’aller de Paris en banlieue et de banlieue à Paris, d’œuvrer comme hôtesse d’accueil, de manger triste, coucher cheap et vivre en rase-motte, rencontrer Franck puis Benjamin ne change que peu de choses à l’affaire. Renouer avec Alejandro ne modifie guère la donne : l’amour fou, la vie inimitable, le frisson nouveau sont toujours à portée de corps, mais jamais atteints. Toujours en phase d’approche, jamais d’alunissage.
Marion Messina décrit cette frustration au quotidien avec une rigueur d’entomologiste. Que voulez-vous, la vie fait un drôle de bruit au démarrage. Jamais on ne passe la seconde. Faux départ, telle est la règle.
On en parle :
PRESSE NATIONALE
Bilan de la rentrée littéraire
Parmi les premiers romans, j’ai souri en ouvrant Faux départ de Marion Messina, qui commence par cette phrase :"Alejandro s’était réveillé avec la bouche sèche et la mi-molle des matins maussades."Le naturalisme a la peau dure, et cette love story estudiantine renoue avec le ton démobilisé d’Extension du domaine de la lutte. Ce survol trop succinct n’a pour but que de vous mettre l’eau à la bouche. Que les 292 auteurs non cités ici n’en prennent nul ombrage : ils n’avaient qu’à publier à une autre date. La rentrée littéraire est un jeu cruel, où il y a beaucoup d’appelés et peu de lus.
Frédéric Beigbeder – Le Figaro Magazine – 7 au 13 juillet 2017
Houellebecq a une héritière
La face B de l’existence
Marion Messina brosse ce portrait avec un féroce humour noir qui souligne la misère d’un système social à la dérive et d’une époque où beaucoup doivent se contenter de la" face B de l’existence ". On songe au premier de Michel Houellebecq, Extension du domaine de la lutte, tant on retrouve ici la même critique aiguë et précise de la vie quotidienne, en version féminine. L’écriture sans esbroufe vous porte par sa justesse. Tout cela sonne vrai, tristement vrai ; mais on se console en s’avisant qu’une romancière est née.
Benoît Duteurtre, Marianne, 25 août 2017
Tous les travers du monarchisme résiduel de la société française sont passés au crible de sa lucidité tranchante.
Véronique Cassarin-Grand, L’Obs, 24 au 30 août 2017
Un monde sans pitié
La dimension sociologique peut gâter un roman, l’alourdir d’idées générales et de considérations à l’obsolescence programmée. Pour le meilleur, elle peut aussi épouser le précepte balzacien : "indiquer les désastres produits par les changements des moeurs est la seule mission des livres."
Comme François Taillandier, Benoît Duteurtre, Michel Houellebecq ou Nicolas Fargues avant elle, Marion Messina peint avec un sens de l’observation et une force rares une société liquide, atomisée, précarisée. Impressionnant.
C.A, Figaro Littéraire, 7 septembre 2017
Misère à crédit
C’est un système qui ne fonctionne pas mais qui tourne pourtant à plein régime que décrit Marion Messina dans ce premier roman qu’on reçoit comme un crochet au foie (…) c’est la misère contemporaine, celle de la précarité programmée, une machine à broyer que tout le monde finit par trouver normale. Mais la nouvelle Cosette appartient à son triste temps : chez la jeune Messina, Céline et Houellebecq ont remplacé Hugo et Zola. Le résultat est vitr iolant.
Nicolas Ungemuth, Le Figaro Magazine, 8 septembre 2017
Les éditions du Dilettante ont un talent rare pour dénicher des voix littéraires singulières et qui compteront. C’est le cas avec Marion Messina et ce premier roman en forme de radiographie (…) de notre époque. (…) on attend avec impatience le prochain roman de Marion Messina.
David Foenkinos, L’Express, 20-26 septembre 2017
Faux départ est un premier roman enlevé, drôlement décapant et furieusement bien écrit. Une chronique sociale cinglante et réaliste.
Vincent Roy, Le Monde des livres, 13 octobre 2017
Les illusions perdues
Cri d’alarme et de colère, le premier roman de Marion Messina règle son compte à l’époque. Un vrai départ pour un auteur dont il faudra désormais faire cas.
Certains romans ont ce pouvoir redoutable de nous faire comprendre le monde dans lequel nous vivons mieux que ne le feraient dix thèses de sociologie. Faux Départ est de ceux-là. La forme de ce texte se rapproche, du reste, plus de la bombe artisanale que du roman stricto sensu. Une bombe habilement fabriquée par une jeune fille souriante et espiègle sortie de" la France périphérique "de Guilluy comme un diable de sa boîte. Une bombe qui fait définitivement voler en éclats tous les mots creux entretenant depuis des décennies le grand mensonge d’une société en marche vers l’harmonie et la conquête de l’autonomie individuelle.
Olivier Maulin, VA, 9 novembre 2017
En racontant la vie d’une étudiante ordinaire Faux départ, le premier roman de Marion Messina, dresse un portrait cruel de notre monde réel, sans jamais sombrer dans les facilités de l’indignation. (…) Marion Messina ne nous aura rien épargné dans Faux Départ. Elle aura même rempli, dès ce premier roman, le cahier des charges de tous les vrais écrivains : nous apporter, avec calme, de très mauvaises nouvelles et se livrer à un merveilleux travail de démoralisation du lecteur en lui tendant, tout simplement, un miroir.
Jérôme Leroy, Causeur, 5 novembre 2017
Une petite pépite tapie sous le raz de marée de la rentrée littéraire.
Liliane Roudière, Causette , décembre 2017
Retrouvez l’entretien de Marion Messina avec Jean-Paul Brighelli paru sur VA, 10 janvier 2018. Diponible ICI
Elle n’a peut-être pas l’air comme ça, mais Marion Messina est en colère. (…) Sur plus de 200 pages, Marion Messina retourne la cassette.Sans la moindre indulgence, elle en déroule la bande et donne à voir la radioscopie de son temps. (…) Elle semble, c’est étonnant, ne pas se satisfaire d’un siècle où l’on paye La Poste pour qu’elle s’occupe de nos grands-mères ! Epoque d’effusions, de faux-semblants, de faux départs… Si vous voulez savoir à quoi ressemble le présent vindicatif, lisez Marion Messina, qui chante si bien le désenchantement.
Philibert Humm, Paris-Match, 11 janvier 2018
Marion Messina : une écrivaine parmi nous
Portrait d’une baroudeuse sédentaire, libre et incarnée ! La rencontre se déroule dans un café vieilli qui a été préservé du diktat du marketing contemporain. De l’auteure grenobloise émane une joie intense, communicative qui plus est. Marion Messina se dévoile de la plus belle manière : avec sourire, franchise et humour, le tout couplé à une disponibilité de cœur et d’esprit pour son interlocuteur. On décèlerait difficilement une telle félicité chez un Houellebecq, auquel MM est pourtant souvent associée en raison d’une certaine similarité de plumes. Écrire n’est vraisemblablement pas l’apanage des désabusés. "
Jean-Baptiste Ghins, Limite, 24 octobre 2018
C’est notre coup coeur de la semaine, le livre que l’on traine de partout avec nous. Celui que l’on ne lâche plus. “Faux départ”, de Marion Messina. Un premier roman terrifiant de réalisme, au présent mélancolique.
Public, 23 octobre 2018
Dossier :" Génération Houellebecq "– Marion Messina : La glaçante incisive
Marion Messina est une manière de Michel Houellebecq au féminin. Découverte à moins de 30 ans par Le Dilettante, la demoiselle s’est d’emblée illustrée avec un coup d’essai pour le moins remarqué par la presse et les libraires, le très enlevé Faux départ.
Le regard sociologique et le style incisif et détaché de Marion Messina collent parfaitement au portrait d’un parcours de la combattante en milieu urbain, avec cette Aurélie qui traverse comme elle le peut les embûches du monde d’aujourd’hui. La jeune auteure entretient par ailleurs une correspondance privée avec le Prix Goncourt 2010, qui aurait beaucoup apprécié son glaçant Faux départ.
Alexandre FIllon, Lire, Février 2019
30 livres pour mieux comprendre notre actualité
Aurélie est une"petite fille de Français moyens". Pour elle l’ascenseur social passe par les études et la"montée"à la capitale. Mais à quoi bon avoir Bac + 4 si c’est pour se retrouver à livrer des pizzas ? Le roman du déclassement et de la fracture sociale…
Hervé Gardette, France Culture Papier, Avril/Juin 2019
PRESSE RÉGIONALE
Voyage en France – Portrait de la France contemporaine, un premier roman impressionnant
Marion Messina dissèque les mutations de la société avec une acuité, une force et une émotion rares. Faux départ prend acte de cette mutation et Marion Messina en dissèque les mouvements avec une acuité, une force, une émotion rares. En compagnie de son héroïne, Aurélie, de personnages secondaires ou de silhouettes puissamment incarnées, la romancière raconte les jeunes années d’un être qui aura connu"le dénuement, la précarité, le sentiment d’abandon, la nostalgie, le manque des siens."
Christian Authier, L’Opinion du Sud-Ouest, 25 août 2017
Un premier roman d’un implacable réalisme.
Nathalie Ricci, Nice Matin, 25 août 2017
Pour son premier roman, Marion Messina ne donne pas dans l’optimisme béat. Ce Faux départ est une histoire forte et un cri d’alarme. Notre société y semble encore plus déshumanisée que le monde orwellien de 1984. À moins de se complaire dans l’idiocratie où chacun avance sans se poser de question.
Auguste Adrien, L’Alsace, 28 août 2017
Un style percutant, un don pour nous accrocher, ce livre ne laisse pas indifférent
Le Progrès, 19 septembre 2017
" C’est un roman, c’est aussi un livre de classe, celle des enfants de petits employés. Ça fait vieux et démodé de dire cela. Pourtant, le combat d’Aurélie donne un beau premier roman réaliste. "
Claude Maine, Ouest France, 26 octobre 2017
" Houellebecq avec un coeur de jeune femme. "
Nicolas Mathieu, Nancy Femmes, décembre 2017- février 2018
Extension du domaine de la lutte
Marion Messina Le parcours de combattants urbains dans ce premier roman prometteur.
Le coup d’essai de Marion Messina, publié au catalogue du Dilettante, est une franche réussite. La talentueuse débutante semble avoir lu Michel Houellebecq. Un écrivain dont elle partage l’acuité du regard et la souplesse du style. La manière implacable de radiographier les êtres et les situations. Première étape d’un parcours du combattant urbain assez glaçant… Aucun doute, Marion Messina, elle, a pris un bon départ.
Alexandre Fillon, Sud Ouest Dimanche, 10 décembre 2017
Avec une matière aussi terne, Manon Messina parvient a modeler un roman vivant, disséquant le quotidien de ses personnages avec un soin d’entomologiste et une ironie souvent cinglante. La promesse d’une belle rencontre.
La Tribune, 18 janvier 2018
Une oeuvre littéraire pleine de promesses.
Jean Gilbert, Le Dauphiné Libéré, le 22 janvier 2018
AUDIOVISUEL
"J’ai adoré Faux départ "Christophe Bourseiller
Marion Messina dans Le Nouveau Rendez-Vous sur France inter, le 31 août 2017
Jour première sur la RTBF, interview de Marion Messina par François Heureux, le 4 septembre 2017
" Je vous recommande très très vivement ce roman, qui rappelle parfois Houellebecq "Ali Rebeihi
Marion Messina à Grand bien vous fasse sur France Inter, le 7 septembre 2017
" Avec une matière aussi terne, Marion Messina parvient à modeler un roman vraiment vivant, elle dissèque le quotidien avec un soin d’entomologiste et une ironie souvent cinglante "
Les livres ont la parole avec Bernard Lehut sur RTL – Vincent Gloeckler libraire à Privas -curseur 4’04 – 08/10/2017
" C’est un livre encensé par la presse, l’auteure est jeune et iséroise. On la compare à Houellebecq pour son livre" Extension du domaine de la lutte "dans une version féminine. "
A vous de lire avec Michèle Caron – 11/03/2018
Marion Messina, invitée de " Par Jupiter ! "sur France Inter, le 16 janvier 2019
, dans La chronique sur son premier roman Faux départ, par Juliette Arnaud : Aurélie aura-t-elle le cuir aussi épais que la pomme de terre vitelotte ?
Marion Messina était invitée dans " Du grain à moudre ", sur France Culture, le lundi 28 janvier 2019, de18h20 à 19h (40 min) : Colère Jaune (16/16) : Le monde de la culture joue-t-il à cache-cache avec les"gilets jaunes"?
LIBRAIRE
Récit d’une génération désenchantée : pas facile d’être jeune aujourd’hui !!! Sans apitoiement mais avec talent et panache elle nous rappelle que la vie doit être pleine de promesses. J’ai été enchanté par ce roman jubilatoire, fin, croustillant et tellement vrai sur l’époque.
Fabrice Langlet, Librairie Les Nouveautés, Paris 10e
Le contraire d’un faux départ pour Marion Messina, 27 ans, petite fille spirituelle de Houellebecq ! Un ton, un univers, un mordant drôlatique, pour dépeindre notre société impitoyable en toute absurdité. Courage les jeunes et les autres…il en faudra de plus en plus pour continuer à faire partie du casting !
Martine Rivière, Librairie Le Pavé dans la Mare, Élancourt
Premier roman réussi," Faux départ "raconte l’errance d’Aurélie entre Grenoble et Paris, entre études et petits boulots, entre Grand Amour et sécurité : caustique et attachant.
Lionel Daubignez, Librairie Aux Vents des mots, Gardanne
Un roman coup de poing, qui vous prend et vous ancre dans la réalité dure et âpre d’une jeunesse"mal partie". Un coup de cœur sincère pour un premier roman parfaitement maitrisé, qui nous livre une photographie réaliste et puissante des relations sociales et urbaines d’aujourd’hui.
Nicolas Faroux, Chapitre.com, Paris 15e
Ce tableau de la jeunesse"d’en bas"nous rappelle que l’égalité des chances n’est qu’un leurre sans aide financière ou capital culturel élevé. La critique est acérée et percutante sans pour autant démoraliser grâce à la touche d’espoir qu’apporte chaque personnage à sa manière.
Justine Perrin, Librairie La Dérive, Grenoble
J’ai décerné un coup de cœur au redoutable" Faux départ "de Marion Messina qui excelle dans la dérision autour" du vrai "départ dans la vie auquel on est aujourd’hui confronté… Beaucoup de ratés sur le chemin avec un large sourire de connivence du lecteur.
Agathe Dupré, Librairie Tropiques, Paris 14e
Quel beau premier roman! Dans Faux départ, on découvre une vraie plume, touchante, acerbe, piquante, teintée de jeunesse mais aussi déjà mature.
Catherine Mangez, Librairie Papyrus, Namur (Belgique)
WEB
Selon le philosophe Blaise Pascal, la conscience de notre misère est la seule condition pour nous de parvenir à une sorte de grandeur. Si tel est le cas, ce premier ouvrage de Marion Messina atteste indéniablement d’une certaine grandeur.
Elliot Serin, Pergola, 14 juillet 2019
Un départ des plus classiques: le roman apprentissage d’une jeune provinciale de Grenoble venue se frotter à l’ascension sociale de Paris en suivant les pas d’une passion amoureuse contrariée (..). L’abordage de la Capitale est (presque) naturellement un désenchantement (…) L’ambition sociale, c’est l’école de la frustration. La vie amoureuse et sexuelle se décline avec la même aridité que dans" Extension du domaine de la lutte" (…)
Sepo – Babelio – 21 juin 2017
Le livre secoue. Il mord plus qu’il ne vampirise. Et Marion Messina a le don d’écrire ici le roman d’une génération désenchantée avec la précision du regard, l’ironie vorace et le goût des détails pour les petits riens qui font tout. Beaucoup s’y reconnaîtront : les femmes – plus particulièrement de sa génération. Mais pas seulement. Et les hommes itou. Paris et sa banlieue crèvent d’ennui entre deux métros, deux petits boulots, deux fast-foods. Et on se dit qu’il ne fait pas bon être jeune aujourd’hui. Sublime, ce livre désespérément prometteur et ses vies à l’envers.
Jean-Paul Gavard-Perret, 14 août 2017, lelitteraire.com
Retrouvez l’interview de Marion Messina en pages 41-42 dans La Fringale Culturelle
Ascenseur social, mon cul !"dirait Zazie : à propos de Faux départ, le joli petit premier roman désespérant de Marion Messina. (…)
Jamais la mutation d’une élite républicaine en oligarchie démocratique en reproduction permanente n’a été si lumineusement exposée. Et rarement l’escroquerie du système universitaire, qui feint de dispenser des"compétences"à tous — faute de transmettre de vrais savoirs et une vraie culture — alors qu’elle est là pour sélectionner les héritiers, n’a été aussi suavement décrite :"Elle rencontrait des ingénieurs stupides, des étudiants d’IUFM illettrés, fiers d’avoir atteint un niveau d’instruction élevé sans rougir de leur manque de curiosité et d’ouverture d’esprit. "
Jean-Paul Brighelli, Causeur, 27 décembre 2017
Marion Messina :"Je ne peux pas écrire une superbe histoire d’amour alors que tout s’effondre"
Le Comptoir – Entretien, Kévin Boucaud Victoire, 22 février 2018
Marion Messina :"Écrire est la plus grande liberté de ma vie."
Déjà une idée pour votre prochain livre ?
"Oui, je suis en train de l’écrire. Mais je n’en parle pas ouvertement. Pour moi, parler de quelque chose en cours de construction, c’est défier la vie. "
Lettres It Be – Entretien, Rémy Watremez, Octobre 2018