Fendre l’armure

Découvertes

ISBN: 9782842639136

Genre: Nouvelles

Date de parution: 02/05/2017

Nombre de pages: 284

Couverture : Le Dilettante

Prix: 17€

Exemplaire du tirage de tête: 68€

Résumé :

On me demande d’écrire quelques mots pour présenter mon nouveau livre aux libraires et aux critiques et, comme à chaque fois, ce sont ces quelques mots qui sont les plus difficiles à trouver. Je pourrais dire que c’est un recueil de nouvelles, que ce sont des histoires, qu’il y en a sept en tout et qu’elles commencent toutes à la première personne du singulier mais je ne le vois pas ainsi. Pour moi, ce ne sont pas des histoires et encore moins des personnages, ce sont des gens. De vrais gens. Pardon, de vraies gens.

   C’est une faute que j’avais laissée dans mon manuscrit," la vraie vie des vrais gens ", avant que Camille Cazaubon, la fée du Dilettante, ne me corrige : l’adjectif placé immédiatement avant ce nom se met au féminin. Quelles gens ? Certaines gens. De bonnes gens.

  Cette règle apprise, je suis allée rechercher tous mes" gens "pour vérifier que tous s’accordaient bien et j’ai réalisé que c’était l’un des mots qui comptait le plus grand nombre d’occurrences. Il y a beaucoup de" gens "dans ce nouveau livre qui ne parle que de solitude.

  Il y a Ludmila, il y a Paul, il y a Jean (!) et les autres n’ont pas de nom. Ils disent simplement" je ". Presque tous parlent dans la nuit, pendant la nuit, et à un moment de leur vie où ils ne différencient plus très bien la nuit du jour justement.

  Ils parlent pour essayer d’y voir clair, ils se dévoilent, ils se confient, ils fendent l’armure. Tous n’y parviennent pas mais de les regarder essayer, déjà, cela m’a émue. C’est prétentieux de parler de ses propres personnages en avouant qu’ils vous ont émue mais je vous le répète : pour moi ce sont pas des personnages, ce sont des gens, de réelles gens, de nouvelles gens et c’est eux que je vous confie aujourd’hui. (A.G.)

On en parle :

PRESSE

LA CONSOLATRICE

" FENDRE L’AR­MURE "RAS­SEMBLE SEPT INS­TANTS DE VIE ÉCRITS À L’ENCRE EM­PA­THIQUE, UNE VAL­LÉE DES MER­VEILLES.

Et pour­tant, ce pour­rait être une val­lée des larmes que ces his­toires-là, tant le cœur d’Anna Ga­valda bat de­puis tou­jours et à toute al­lure dans ce nou­veau re­cueil de nou­velles, pour les âmes ca­bos­sées, êtres en­deuillés et autres grands fêlés de l’exis­tence. Mais ce qui em­porte la lec­ture, c’est le re­gard tendre et ému que porte l’au­teure sur ces gens qui, tous, sou­vent aux pe­tites heures de la nuit, fendent l’ar­mure, dé­voilent leurs fai­blesses et laissent cou­ler le cha­grin qui noyait leur quo­ti­dien. L’em­pa­thie trans­forme ces mal­heu­reux en va­leu­reux en moins de temps qu’il ne leur faut pour confier leur far­deau. Et l’écri­ture à la pre­mière per­sonne donne de la pro­fon­deur à chaque récit en même temps qu’elle per­met à la ro­man­cière de" L’Échap­pée belle "et de" La Conso­lante "de mon­trer toute l’éten­due de son ta­lent à in­ven­ter une langue propre à chaque cœur so­li­taire.

La jeune Lulu de" L’Amour cour­tois "parle comme per­sonne et c’est ce phrasé qui la rend ir­ré­sis­tible." Je suis gros­sière, mais c’est ma tenue de ca­mou­flage ". L’ar­mure de mots et un" tee-shirt XXS avec le Kitty qui scin­tille "cachent un phy­sique à dam­ner tous les hommes et à perdre toutes ses plumes. Ras le bol des his­toires foi­reuses jus­qu’à un beau poète… La ren­contre in­es­pé­rée d’un être avec le­quel on ne par­tage ni sou­ve­nir ni passé, ni sans doute nul futur, mais qui vous écoute d’un re­gard neuf, vaut par­fois conso­la­tion. À l’autre bout de l’échelle so­ciale," Le Fan­tas­sin ", ca­pi­taine d’une in­dus­trie dé­vas­tée par la mon­dia­li­sa­tion, ca­de­nassé par une en­fance sans pa­roles, aban­donné par une épouse lasse de ses ab­sences, est in­vité un soir de demi-brume, par son voi­sin. Anna Ga­valda file avec ta­lent la mé­ta­phore mi­li­taire pour conter les heures noc­turnes de cette gueule cas­sée d’au­jourd’­hui qui re­trouve vi­sage hu­main au­près d’un in­connu." La Ma­qui­sarde ", qui crève de so­li­tude dans les bras à in­ter­mit­tence d’un homme marié, rend les armes de­vant une veuve et ses en­fants qui la convient dans leur pe­tite bulle. Et puis il y a Jean­not, qui en­terre son chien après son fils mais re­trouve la main de sa femme. Tout l’art d’Anna Ga­valda consiste à faire ba­lan­cer son lec­teur entre larmes et sou­rire, entre la du­reté des temps mo­dernes qui condamne les gens à la qua­ran­taine et la gra­tuité d’une ren­contre. L’émo­tion du re­gard de l’au­teure trans­fi­gure la dé­so­la­tion en gra­ti­fi­ca­tion. Et sou­dain, la vie est belle.

Olivia de Lamberterie – ELLE

 

FENDRE L’ARMURE: TROUVER L’ÂME SOEUR

La romancière revient au genre littéraire qui la fit connaître – la nouvelle -, avec grâce.

Anna Gavalda est entrée en littérature avec un recueil de nouvelles. C’était en 1999, avec Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part. Elle voulait être discrète. Elle rata son coup. La célébrité lui tomba dessus du jour au lendemain. Farouche, elle préserva sa tranquillité en laissant ses personnages occuper le devant de la scène. Et se retira en son bureau pour écrire leurs vies dans des romans plus ou moins épais.

Ce sont eux, ses personnages, qui parlent le mieux d’elle. Cela tombe bien. En voilà de nouveaux, sept exactement, qui composent ce deuxième recueil de nouvelles, dix-huit ans après le premier.

Comme un petit rappel à l’ordre. Vous ne m’aviez pas oubliée, quand même ? Me revoilà avec ma petite troupe qui en a gros sur la patate…

Que dit ce nouveau chœur de voix orchestré par la romancière ? Il dit la solitude des êtres et la douleur de la perte, il dit aussi la magie des rencontres et la force de l’amour. Fendre l’armure, chuchote le titre qui fait référence à ces moments de bascule où tout se fissure, où l’on se met à nu, où l’on fait le bilan, ce qui s’est évaporé et ce qui reste.

Il y a dans Fendre l’armure un garçon qui vient d’assister au mariage de son ancienne petite amie et rentre un peu imbibé, un peu sonné, en TGV vers Paris ; un homme d’affaires reclus dans une chambre d’hôtel à Séoul qui vide le minibar en songeant à son ami disparu ; un routier qui, après son fils emporté par la maladie, pleure son chien, un adorable compagnon de cabine ; un père de famille convoqué par la directrice de l’école furibonde ; ou encore une jeune veuve alcoolique croisant une autre âme en peine.

Écrivain caméléon

Il y a même cette fille, la fille de l’animalerie un peu vulgaire avec un tatouage de personnage de dessin animé au bas du dos, qui flirte avec un poète le temps d’une soirée." Faut pas se fier, je suis grossière mais c’est ma tenue de camouflage ", explique-t-elle pour justifier son langage de charretier. Anna Gavalda ne dédaigne pas de fleurir ses mots pour le besoin d’un personnage. Ça lui vient aussi naturellement que le souhait de porter la couronne chez Elizabeth II. Elle a un petit côté écrivain caméléon à se glisser ainsi dans tous les registres comme si elle ne voulait pas se laisser cataloguer dans la case" auteur mièvre ". On lui passe cette foucade qu’elle assume hardiment. Car, au fond, la romancière brasse les sentiments humains à la pelle pour en dresser un tableau sensible et gracieux. Lulu, la jeune femme de l’animalerie, cache un cœur tendre qui ne demande qu’à palpiter pour peu qu’on la regarde autrement, d’où le poète, justement, qui lui conte fleurette dans le RER.

Elle ne change pas, Anna Gavalda, désarmante dans ses obsessions. Elle met des poètes dans le RER, des Chocapic sur la table du petit déjeuner, du Haut-Brion dans les verres à pied, du feu dans la cheminée et laisse bruisser les conversations d’où s’échappent des confidences et des aveux.

Ses voix sonnent juste. On croit à la jeune veuve alcoolique comme au financier perdu à Séoul. Leur lucidité émeut et leur franchise touche. La romancière les a placés dans des situations saugrenues, art de la nouvelle oblige, mais, bonne fille, leur donne les clefs pour se sortir de l’impasse.

Le cynisme n’est pas sa tasse de thé. On le savait déjà, mais on le savoure encore sous la plume de Sa Majesté Gavalda.

Françoise Dargent – Le Figaro

Anna Gavalda l’anti -" chick-lit "

" Cette discrète qui s’exprime peu dans les médias a bâti une oeuvre incroyablement vivante et incarnée. Avec un talent fou pour doser les joies et les peines. Pour faire poindre la larme à l’oeil de ses lecteurs et les requinquer en même temps. Raconter la vie qui bouscule, les dérapages et les rattrapages. Les hauts et les bas. Nos failles, nos fêlures. Comment on s’arrange pour tenir. Ses phrases, ses dialogues, elle les peaufine au possible. Sans que l’on ne sente jamais le travail, l’effort. Juste qu’on applaudisse le swing. " 

Alexandre Fillon – Lire – mai 2017

" La petite musique gavaldienne fait son oeuvre "

Anna Gavalda renoue avec ce qu’elle fait admirablement: explorer les moments de bascule, quand une vie prend l’eau.

Anne Crignon  – L’Obs – 25-31 mai 2017

Anna Gavalda et"l’homme nu"

Dans son nouveau recueil de nouvelles, l’auteur de" La Consolante "est la messagère de personnages désemparés qui remontent la pente en quelques heures.

Pétri de tendresse, d’ironie, et surtout de bienveillance, Fendre l’armure est un livre sur le réconfort, une ode à ceux qui avouent leur faiblesse, affrontent leur vulnérabilité.

(…) En sept nouvelles, toutes écrites à la première personne du singulier, Anna Gavalda dépeint" l’homme nu "que cherchait Simenon, dépouillé, sans fard, réduit à son intime vérité. 

Jean-Pierre RaspiengeasLa Croix 1er juin 2017

Son premier livre était un recueil de nouvelles dont certaines situations décrites restent gravées dans les mémoires. Son dernier livre renoue avec le genre et durera probablement aussi longtemps. Les voix entendues distinctement dans les sept nouvelles, et dont aucune ne peut être confondue avec une autre, sont en effet du genre à s’incruster.(…) L’émotion naît, pour le lecteur,  de se trouver au plus près du souffle traversé par la révélation.Et, du même coup, de la partager.
Pierre Maury, Le Soir (Belgique), 27 mai 2017

Chez Anna Gavalda, sous le drame, la peine, le souci, le chagrin, sommeille toujours l’humanité. Elle ne demande qu’à se révéler au grand jour. Il suffit d’une encre sympathique, celle qu’utilise Anna Gavalda, pour qu’elle fende l’armure.
Serge Bressan, Le Quotidien du Luxembourg, 19 mai 2017

D’une écriture aussi variée que les personnages qu’elle met en scène,l’auteur nous entortille dans ses univers.
Valérie Gans, Madame Figaro, 16-22 juin 2017

Un recueil délicat où l’auteure se fait encore la fine observatrice d’une humanité fragile et attachante.
Nedjma van Egmond, Parisien Magazine, 16-22 juin 2017

Le regard d’Anna Gavalda sur ces esseulés n’est que sincérité, finesse, tendresse, altruisme et donc formidablement salutaire.
Anne Michelet, Version FEMINA, 28  juin 2017

Elle touche et elle charme, Anna Gavalda, avec sa petite musique sensible, tendre, mélancolique, d’où surgit la lumière.
Muriel Fauriat, Pèlerin Magazine, 29 juin 2017

La bienveillance est un mot à la mode. En littérature, on s’en méfie comme des bons sentiments. Et pourtant. La mansuétude dont Anna Gavalda enveloppe ses personnages ne pèse pas, ne colle pas. (…)

Quand Anna Gavalda dépouille ses héros de leurs préventions, c’est sans violence. (…) Attentive aux éclopés pris dans les différentes nuances de la tristesse, l’écrivain peint des miniatures lumineuses. Qu’importe que les faiblesses soient tenaces ou de circonstances. Ses cabossés sont des gens ordinaires que leurs fêlures révèlent et élèvent. Même si cela ne dure que le temps de"Fendre l’armure".

Frédérique Bréhaut – Le courrier de l’Ouest – 07/07/2017

Ainsi vont les nouvelles d’Anna Gavalda, au grè des aventures de gens cabossés par la vie qu’à force de tendresse et d’authenticité, elle rend attanchant.

Lyliane Mosca – L ‘Est éclair – 16-07-2017

Les sept portraits capitaux

Anna Gavalda est de retour, sous la forme courte qui l’avait faite connaître avec Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part. En sept nouvelles, on retrouve sa délicatesse, son empathie, sa capacité à se mettre à la place des gens, à les faire parler, vivre, pour le plus grand plaisir du lecteur. Sous sa plume vive, ses sept personnages se livrent à la première personne. Face à un moment de vérité, ils"fendent l’armure". L’auteur, avec tendresse, raconte la solitude, le besoin d’être accompagné, la souffrance, mais aussi une certaine joie. Un délice de lecture.

David Rochefort, La Parisienne, 20 juillet 2017

 

AUDIOVISUEL

Réécouter le Masque et la Plume dimanche 21 mai 2017 – curseur 15’30

" La toujours très attendue attendue Anna Gavalda publie un recueil de sept nouvelles où les amours sont tristes et les illusions perdues. (…) Ces personnages là, de générations et de milieux variés, avec une mélancolie commune, sont très émouvants. " – Jérôme Garcin

" Elle est à son meilleur "

" Par la magie du regard qu’elle porte sur ces gens, qui est vraiment un regard empathique et tendre, ce qui pourrait être sinistre devient merveilleux "

" C’est vraiment une dentelière, elle a le sens du détail. "– Olivia de Lamberterie (Elle)

" Extra.ordinaire pudeur, elle arrive à étouffer sa propre pudeur pour passer le sanglot à son lecteur " – Jean-Louis Ezine (Magazine littéraire)

" L’art de la nouvelle permet une grande liberté et Gavalda se déploie beaucoup dans ce genre "

" Dans ce livre, il y a de la tendresse, il y a de l’ironie. "

" On entre de plain pied dans la psychologie des personnages, on est tout de suite dans les univers. " 

" C’est un très beau Gavalda. " – Jean-Claude Raspiengeas (La Croix)

" Il y a un côté presque Pouchkine de la société française contemporaine "

" Elle parle très bien des enfants contemporains (…) de l’enfant d’aujourd’hui. "

" J’ai toujours aimé Anna Gavalda par ailleurs et celui-ci est parfait ! "

" Elle écrit un paragraphe sur le fait de prendre un enfant dans ses bras (…) pour ne pas étouffer un sanglot, il faut avoir un cœur de pierre. "– Arnaud Viviant (Transfuge)

 

Réécouter le reportage d‘Ilana Moryoussef 

" Le coeur humain, je n’ai que ça en magasin. "A.G.

Journal de 13h du 16 mai 2017 (curseur 27’55)

" Un recueil sensible, sincère et délicieusement salutaire. "

Augustin Trapenard – Boomerang – France Inter

" Le talent de l’auteure pour raconter des histoires minuscules qui nous parlent de choses le plus souvent majuscules. "

Bernard Lehut – " Laissez vous tenter "  – RTL

" Retour à la nouvelle, écrite à l’encre empathique. "

Olivia de Lamberterie – France 2 – Télématin

WEB

J’ai été extrêmement touchée par l’ensemble de ces textes qui ont le don de mobiliser l’empathie comme rarement. Il y a, me semble-t-il, une volonté de simplicité qui vient farfouiller dans nos défenses et on se retrouve désarmé. Ca fait mal, et donc ça fait du bien. Vraiment du bien. 

Sylvie Sagnes, onlalu

" Fendre l’armure ": pari culotté, pari encore gagné

Anna Gavalda aime écrire des nouvelles même si ce n’est pas ce que le public préfère. Mais une fois encore, avec" Fendre l’armure ", ça lui réussit admirablement. Un petit bijou…

Anne-Marie Joire-Noulens – Atlantico – 19/06/2017

 "Fendre l’Armure est son dernier recueil de nouvelles. Anna Gavalda est une immense portraitiste, comme James Salter que j’adore. Elle a ce don de savoir raconter comment quelqu’un attrape un verre ou comment quelqu’un cache une bouteille de whisky derrière un paquet de céréales quand il fait ses courses pour que ses enfants ne voient pas qu’il boit. Et elle a cette capacité à changer de langues suivant les personnages. Elle est le reflet en France de quelque chose que je déteste : regarder le succès d’un peu de haut, avec condescendance. Alors que les Américains l’abordent de manière décomplexée qui rend leur rapport avec le succès très sain. Anna Gavalda est comme Emma Thompson ou Meryl Streep : elle va à l’essentiel simplement.

Olivia de Lamberterie, Vive la culture, 05 octobre 2018