Résumé :
" D’aucuns sont prêts à toutes les additions, d’autres tapis dans leurs retranchements : les nombres ne se chiffrent pas, tant ils sont illimités. Ils ont compté pour nous, on les retient. Très vite ils tournent au symbole : 1515, 33, 007, 36.15, 21 x 29,7, etc. Voici donc, pour ces numéros marrants, des scénarios cocasses. Avant tout, ils se tracent, ont forme et figure ; costumons-les, et l’on obtient toute une sarabande de petites bambochades quantifiées se dénouant en morale, chacune livrée avec son blason. Après quoi, pour réviser, quelques "Exercices arithmétiques appliqués" sont proposés au lecteur. "
On en parle :
Dans son œuvre, je vois là dessous du Queneau, du jeu avec des signes, du Prévert peut-être, du Plume certainement. Il joue avec les chiffres comme on jouait encore, au siècle dernier, avec les tropes.
Il y en a qui hantent de courts récits truculents qui cachent sans doute un troisième degré mais qui sont drôles au premier et au second.
Le chirurgien dentiste de France, n° 680 du 9 décembre 1993.
Dans l’exercice d’écriture, on sait d’avance qu’on sera battu comme Blanc en neige car l’auteur est fin styliste, mais le plaisir est dans le jeu à la Queneau qu’il nous propose, donnant aux chiffres l’apparence de personnages, inventant des histoires que vous lisez en riant avant qu’il ne vous demande de répondre, en bon élève, à ses questions. Il joue à la fois sur l’esthétique de la forme, l’imagination délirante et l’insondable culture de la loufoquerie.
Pascale Arguedas, Calou, l’ivre de lecture.