Résumé :
Il lui dit " tu ". Tu, c’est cet ami d’enfance, ce complice des premières glissades érotiques qui a frôlé la mort, connu l’hôpital et à qui le narrateur s’adresse tout au long du récit. Entre eux surnagent l’image de Glawdys, présence enfuie, spectre collant et la silhouette de la mère inquiète, furieuse.
Quand survient Flore, revenante attentive qui endosse l’amertume de ce fantôme amer qu’est devenu ce " tu " à qui il parle. Flore pour qui, passation de plaisir, le narrateur quittera sa volage de Patricia et se livrera à quelques dérades érotiques puis continuera, fuite en avant, seul cette fois. Loin des rais poisseux du chassé- croisé érotique.
Ce sera à François, son enfant né de Flore morte peu après la naissance, de relancer les dés, de rouvrir le bal, ce quadrille suicidaire et vertigineux que ne cessent de danser les figures d’Hubert Michel, toupies frénétiques en quête de petits abîmes intimes.
On en parle :
Ce monologue intérieur du narrateur à l’intention de son meilleur ami est dépouillé de toute intention qui pencherait vers le pathos. Au contraire, on ne peut que souligner un style ambitieux et une plume alerte qui glisse sur la crête écorchée de sentiments à vifs.
Jacques-Olivier Laffay, Evene.fr.
Et si le texte frôle parfois l’inanité, il n’en est pas moins dénué d’une vision extrême de l’amitié.
Jérémy Fraise, Zoo.
L’écriture est très travaillée, le ton grave et mélancolique et l’émotion est au rendez-vous.
M.P., Le Généraliste.
Hubert Michel livre dans ce roman le périple d’un homme dans les contrefonds de ses souvenirs. Ce chasse-croisé fantomatique, confession du narrateur à son ami d’autrefois, rassemble le puzzle de leur amitié brisée. Sous forme d’une pénétrante intrusion au cœur de ses pensées, le récit installe le lecteur sur le fil tranchant d’une vie qui s’écrit au fur et à mesure des pages. Un roman d’apprentissage contemporain, volage et subjectif.
Flameboy, Polystyrène, septembre 2004.