Résumé :
Deux, elles sont deux : elle et l’autre, la pauvre Elle et Autre-la-terrible. Miss Anna et Sister Bomb : allantes et offertes aux poids des regards ; l’une qui endure souffrance, l’autre qui en jouit dans l’instant ; l’une qui se tend et s’offre, l’autre qui se retient, s’affole ; l’épanouie et la rétractée. Siamoises et conflictuelles, elles ne sont d’accord sur rien : l’art de draguer, la valeur du string, conclure vite ou non. Et pourtant, il faut que l’une fasse avec l’autre et surtout avec le désir, ce"chien chinois sans poil"nous souffle la Bombe, le chihuahua pathétique qui s’enrhume, tremble et trottine. Elles vont donc ainsi : soudées, partageant les rencontres, les soirées moites et les salons du livre, les élans sans suite et les occasions perdues, sœurs de chaîne et copines comme cochons. Et puis un jour, coup de gueule : tout implose. La bombe s’éclipse. L’une a-t-elle mangé l’autre ou l’autre avalé l’une ?
Anna Rozen, face miroir, nous offre ses deux profils et nous assure d’une chose : le désir a les yeux vairons.
On en parle :
La Bombe en question a débarqué dans sa vie et la suit désormais partout avec son physique de call-girl, ses chaussures de poupée Barbie, et ses hauts trop décolletés… Elle est fière de ses seins, fière de son cul, fière de sa bouche, et même fière de son intelligence.
Entre polysémie, schizophrénie et sexe à plusieurs, Anna doit donc de débattre et composer avec ce double encombrant tout au long de ce court roman illustré avec une friponnerie calculée par Ludovic Debeurme.
Jacques Braunstein, GQ
Avec ce roman vif, au style moderne et féminin, on explore la frontière de la schizophrénie, pour une fois traitée avec la finesse de l’humour et de la légèreté.
Olivia Michel, Zone littéraire, 15 novembre / 8 décembre 2008
Anna n’est pas dupe mais n’a d’autre choix que de suivre, et nous avec, sa bombe peu fatale aux prises avec une jolie brochette de personnages affreusement marrants. Les excellents dessins de Ludovic Debeurme ajoutent une parfaite touche d’étrangeté à cette courte et réjouissante lecture.
Agnès Léglise, Rock & Folk, décembre 2008
De situation cocasse en scène gênante, on s’attache à cette Mrs Bombe pas si monstrueuse que ça, créature d’un docteur Anna qui sait aussi retirer quelques compensations de la situation.Ajoutons que les dessins étranges et habités de Ludovic Debeurme ne gâchent rien à l’affaire, bien au contraire.
Héléna Villovitch, Elle, 13 octobre 2008
Entre polysémie, schizophrénie et sexe à plusieurs, Anna doit donc se débattre et composer avec ce double encombrant tout au long de ce court roman illustré avec une friponnerie calculée par Ludovic Debeurme.
Jacques Braunstein, menstyle.fr, 8 octobre 2008
" Je "est deux autres
Siamoises et conflictuelles, elles ne sont d’accord sur rien : l’art délicat de la drague, l’opportunité et l’efficacité du string, conclure à la vitesse de l’éclair ou se dire :" ils sont trop verts ". Une métaphore de la condition féminine? Le débat, existentiel, est lancé.
Marc Émile Baronheid, Elle Belgique, 7-13 octobre 2008
Elles se fâchent sur tout : la technique de drague, l’intérêt des sex toys ou le rôle du string. Mais elles sont une seule et même personne à nourrir ce dialogue schizophrène très drôle et bien senti.
P.F.A.V, L’Alsace, 3 octobre 2008
Joliment bien troussée, cette variation cocasse sur Janus, soulignée par les troublants dessins de Ludovic Debeurme, est une mine anti-spleen.
Jean-Michel Ullmann, Impact Médecine, 2-8 octobre 2008
L’auteure décrit, avec une joyeuseté débridée, dans une langue aussi libre que ses héroïnes, la vie de deux filles d’aujourd’hui en quête d’amour. Et ça n’a pas l’air facile au XXI ème siècle.Courage, les girls!
Bernard Babkine, Marie-France, octobre 2008
Je est une autre
Anna Rozen nous revient, au meilleur de sa forme (…) Elle est toujours aussi caustique et cruelle. Et, en ce qui concerne le reste, ça se complique encore. Ce numéro de ventriloquie littéraire qui s’achève sur une pirouette est drôle, bienvenu, et très contemporain. Les garçons vont rigoler, les filles adorer.
Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo, 12 septembre 2008
C’est satirique, croquignole parfois, touchant, grinçant (…)Un petit rien du tout à déguster pour se réjouir de ce que les êtres ont de complexe.
La Savoie, 5 septembre 2008
Drôle, enlevé, ce petit livre servira de miroir aux filles et de sujet d’étude aux garçons.
Jean Perrier, Flavor, septembre/octobre 2008
Telluriques ou fragiles, les coincé(e)s restent au vestiaire. Un vrai style, un petit bijou.
PLM, La Voix du Nord, 7 août 2008