Résumé :

Apparemment, ce devait être une journée comme une autre, à faible potentiel romanesque : la place Saint-Sulpice, fontaine et fronton, dans son rôle de place Saint-Sulpice; sous les yeux et entre les mains de Vincent, gynécologue, le défilé des clientes, polies, patientes, rythmé par Bach et son violoncelle seul. Confiance, efficacité. Seulement voilà, elle est désormais là, vient d’entrer et de s’asseoir dans le cabinet, et "une sensation obscure, un sentiment d’insécurité diffus mais palpable, comme une brume matinale" s’insinue, s’empare du lieu. Son nom : Camille D. Et d’un mot, d’une remarque, sur l’homosexualité de Vincent, elle entaille, crée l’accroc.

Et tout, dans la vie de Vincent, se démaille : comment sait-elle ? Au fil d’autres rendez-vous, de quelques mots piqués comme des fléchettes, la vie de Vincent se défait, s’effondre lentement. À tant de ruines, une raison, une cause ? Et c’est Camille qui la donnera, dévoilant l’ampleur d’un drame dans lequel Vincent n’est qu’un second rôle. Avec une efficacité sourde et un sens du tourment feutré, Mégnin marche sur les traces de Boileau-Narcejac. La toile est prête : entrée du moucheron !

On en parle :

François Busnel, L’Express, 5/11 déc 2012

Pour revoir l’émission du 6 décembre 2012 de La Grande Librairie sur France 5 :
François Busnel à propos de La Patiente  :
C’est un choc. C’est formidable. C’est à lire de toute urgence.
Psychologiquement, c’est terrifiant.
La dissection du mécanisme de la douleur est remarquable.
Une série de révélations et de suspense.
Un style très ramassé, une écriture d’un jet qui correspond bien au coup de tonnerre final.
Un livre à lire à haute voix.

 
Camille D., 32 ans se rend pour la premiere fois au cabinet de Vincent gynécologue parisien afin de s’assurer qu’elle est bien enceinte. Mais le praticien est perturbé par son aura de mystère et va I’être plus encore au fil de la consultation. Cette manipulatrice cache un sacre secret moteur d’un suspense très prenant (…) Voilà un petit roman très "Rive gauche" écrit avec élégance et sobriété dont le décor principal tient entre la place Saint-Sulpice et celle de la Sorbonne. Après" La Voie Marion "Jean Philippe Mégnin signe là une seconde fiction sentimentale chic et sombre.
Delphine Péras, L’Express style, 17/23 octobre 2012

Vincent, David et Camille Très tôt. Vincent a été sensible à la grâce des femmes, leur mystère. Et c’est tout naturellement qu’il a choisi de devenir gynécologue: pour les soigner. Quand une certaine Camille C. déboule dans son cabinet, le médecin ressent un trouble, que la patiente, enceinte, ne dissipe pas: elle connaît, dit-elle, David, avec qui Vincent a une liaison depuis un an. On pense à une banale histoire de trio amoureux… l’intrigue va beaucoup plus loin, surtout là où on ne s’y attend pas. Sur un sujet périlleux, un livre plutôt délicat.

Barbara Lambert, Point de vue, 12/18 septembre 2012

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