Résumé :
Cela s’ouvre tel un conte : la dextre levée du père bénit l’enfant promis à de vastes destinées. Cela continue comme un cauchemar : l’enfant Flavien s’est perdu ; saisi un jour par la soudaine extase de la mort, son destin d’écrivain s’est enlisé, touche au vide comme on mord la poussière. Mais que le fils soit prodigue, les parents, qui le lisent avec difficulté, l’ignorent ; le croyant glorieux conseiller à l’Assemblée nationale. Les rails de coke sur lesquelles il roule sont friables à souhait, s’engluer dans des partouzes n’est qu’une ornière de plus, reste le GHB, "la drogue du violeur". Il s’y love dans un coma fade, se réveille à l’HP. Et c’est pour s’arracher à ce trou de vase qu’il descend vers la ferme parentale, direction sud-ouest. Là tente de se retrésser le lien familial. Affection, bonheur de vivre : rien ne prend. La geste malade de Flavien s’arrêtera sur un choix crucial.
"À quoi bon écrire, si ce n’est pour donner voix aux esprits", nous dit Marc Vilrouge, mais ce sont voix sans issue.
On en parle :
Cela s’ouvre tel un conte : la dextre levée du père bénit l’enfant promis à de vastes destinées. Cela continue comme un cauchemar.
Jean-Gab, Gay Graffiti
Avec une retenue percutante, Marc Virouge sillonne l’enfance ratée, le vide de la page blanche, les rêves à bout de souffle. Entre courage aiguisé et belle imprudence, son œil intérieur se rapproche de sa peau fantôme, de lui. Et finalement de nous tous.
Sandrine Mariette, Elle, mars 2007.
Intimité d’un roman, impossible certes, mais réussi, comme on réussit à ne pas tomber sans avoir fait ses adieux à la scène. Rideau! Marc Vilrouge a rejoint son étoile.
Anne-Marie Mitchell, La Marseillaise, mars 2007.
Le Livre impossible démontre tout le talent de Marc Vilrouge, mort le 15 janvier. S’y assemblent adroitement les affres de la création et le vide d’une vie que la sexualité ne remplit pas plus que la drogue. Tout cela dans une spontanéité heureusement travaillée, avec une écriture efficace et un don certain de la formule savoureuse.
Pierre-Robert Leclercq, Le Monde des livres, février 2007.
L’écriture de Marc Vilrouge, est brève, s’accrochant à l’essentiel. Cette économie de moyens éloigne le personnage de la captation du bonheur. La froideur des chapitres, appels écourtés de Flavien pris au piège, insufflent au Livre Impossible, une tristesse étouffante. Marc Vilrouge, décédé prématurément à l’âge de 35 ans, peu après la publication de son livre, nous laisse un roman bouleversant sur les tourments de l’écrivain et les désillusions de l’existence. Inoubliable !
Alexandra Morardet, Arte-Tv.com
Nous aimions ses livres, la quantité de souffrance dont ils témoignaient, les zones dangereuses qu’ils tentaient chaque fois d’explorer, et l’obsession d’une mort dont il fallait apprivoiser l’idée. (…) En quelques paragraphes, Marc Vilrouge laisse derrière lui un livre impossible à oublier.
Florian Zeller, Paris Match, février 2006.
Comme un cadavre qu’on retourne dans sa tombe, Marc Vilrouge, en exhumant des souvenirs douloureux, à la limite parfois de l’indécence, n’épargne ni ses lecteurs ni lui-même. L’écriture, telle une démangeaison infernale, l’obsède jusqu’à faire de ses pages le réceptacle écarlate de ses colères et de ses humiliations trop longtemps retenues. Faut-il saigner pour rester sincère? À ce jeu mortifère où l’esthétique côtoie le tragique, Marc Vilrouge franchit la frontière entre la réalité et l’imaginaire jusqu’à un point de non-retour.
Jack-Olivier Laffay, PrefMag, mars-avril 2007.
Toujours noirs et désabusés, ses romans collent au plus près du mal-être contemporain. Le Livre impossible, nous savons qu’il est capable de l’écrire.
Alexandre fillon, Livres-hebdo, 1er décembre 2006.
On touche le fond du leurre à le lire et à ne pas s’écouter, à se voiler la face, à ne pas accepter les autres comme ils sont, à projeter ses propres aspirations sociales, professionnelles et familiales sur ses enfants qui ne sont pas des héros. Message reçu en mots simples, clairs et noirs, lourds de sens. Un style tout en retenu pour un livre impossible, mais pondu. Chapeau !
Pascale Arguedas, Calou, l’ivre de lecture.
Marc Vilrouge signe un livre corrosif et nerveux, criant de sincérité. Ne laissant que peu de place aux circonlocutions et aux ornements, la sècheresse est de mise, dans une quête désespérante de l’essentiel. Ce bref roman semble être une course contre lui-même. On sent derrière chaque phrase le désir effréné de saisir le néant par les faits, d’épingler le malaise comme un insecte rare, dans toute sa crudité, d’en finir avec les faux-semblants. Pas de cynisme ici ; juste mettre carte sur table. Pourtant l’ennemi ne dit pas son nom et le mal qui ronge ressemble étrangement au bonheur et à la liberté.
Arnault Destal, Boojum.
Sur un format très bref, Vilrouge enchaîne les chapitres très courts, incisifs, violents pas tant dans le fond que dans la forme, dans cette écriture offensive et prenante qui vous agrippe au col pour ne plus vous lâcher.
Mikaël Demets, Evene.fr.
Flavien pratique l’autofiction, incompris de ses père et mère, priés de ne plus lire ses œuvres : des" livres impossibles pour eux ", même si la plume filiale s’y veut maîtrisée. Lui se bagarre avec un autre " livre impossible " où il dirait enfin son amour filial. Dur d’être le" bon fils "attendu!
Lucie Cauwe, Le Soir, janvier 2007.
Marc Vilrouge porte sur les cruelles complaisances de notre époque un regard corrosif.
Stéphanie des Horts, Valeurs actuelles, janvier 2007.
Avec son titre en forme de défi sans espoir, Le Livre impossible de Marc Vilrouge nous a, plus encore que les précédents, fortement impressionné. L’impasse tragique qu’il met en scène, la vérité intime qu’il expose et retient, sa sincérité fulgurante, la violence et l’âpreté de sa voix nous ont touchés au vif et interrogés sur la manière la plus juste d’en rendre compte.
Michel Abescat, Télérama, janvier 2007.
Lire l’article d’Olivia Michel dans Zone-littéraire.
Lire l’article de Rachèle Bevilacqua dans CDNews.
Lire l’article d’Elodie Kerfourn dans Lectures de la toile.
Lire l’article de Philippe Escalier dans Sensitif.