Résumé :
Londres n’est pas vraiment triste et j’ai lu toutes les annonces d’emploi, nous déclare Guillaume Tavard. Bilan de l’affaire, et grâce à cet espagnol de Pedro, il débarque chez Fresh, Mondiale de sandwicherie, délice du bobo bio. Et là le rêve freshit : routine, fatigue, ennui malgré la convivialité et la fraîcheur du concombre.
Entre promo, pointeuse et grand-messe d’entreprise. Par chance, reste le plaisir des pubs, source de défoulement. Et puis tout repart avec les "Baristas" ou l’art de débiter de l’expresso par pleines cartouchières, la pépite au cou d’un grain de café argenté pour toute récompense. Le tout s’achèvera sur un dernier café, serré à souhait, et un départ en gare de Waterloo, une gare garantie sans buffet.
Une saison crispante au purgatoire du déjeuner minute : mille sandwiches et quat’ cents coups. Cette vie d’un jeune prolétaire rivé aux feux de la rampe d’une cafétéria londonienne se révèle tout en dialogues et en finesse.
On en parle :
Armé d’une dérision que servent des dialogues dignes d’un Sempé, le jeune homme raconte son baptême de l’entreprise. Une" grande famille "où l’on n’oublie pas d’offrir primes et fiestas aux employés (ce sont avant tout des êtres uniques), mais où tous affichent des sourires figés sous des" yeux de poissons panés ". Inutile de préciser que notre roi du cappuccino et des sandwiches n’aura pas appris grand-chose entre deux beuveries. (…) Mais il aura trouvé matière à sa radioscopie décapante d’une société qui érige le marketing en principe de vie, laissant sur le côté une génération en quête de sens.
Jeanne de Ménibus, À nous Paris, 10/16 février 2003.
Des incises et des ellipses de grand style font de ce roman vécu un document anthropologique rare. Comment la révolte peut-elle jaillir d’un tel puits ?
Philippe Di Folco, Nova Magazine.
On se laisse happer par la vivacité du récit qui, mine de rien, vire à la satire sociale grinçante.
Corinne Bourbeillon, Ouest-France Dimanche.
Un livre très réussi car fort bien construit et drôle de bout en bout. L’auteur y raconte sa vie avec humour, sécheresse et détachement.
S. H., Madame Figaro.