Résumé :

Raymond Cousse était cet as de la vindicte qui maniait le jambon comme d’autres la mâchoire d’âne. Soumis aux malignes nécessités de "tourner" ses pièces, il est largué sur le Québec : drame ! Adieu Belle Province, bonjour Australie, où la faune s’avère plus comestible, en tout cas mieux assaisonnée par le paysage et où scintille le minois de quelques comédiennes et surtout cette merveille de sagesse et de délicatesse qu’est un koala mastiquant placidement. Afrique arrive ! Ou Cousse passe de l’invective à l’atterrement : misère, détresse. On patauge dans un sordide luxuriant que Cousse tempère avec les moyens du bord en prenant sous son aile une jeune tapineuse. Mais tous les bons sentiments ont une fin et revoici la rue de Rennes. Sans commentaire. Une causerie avec Cousse clot l’ensemble. Extrayons-en ceci : "L’humanité n’a trouvé à ce jour sa raison d’être que dans le meurtre. Elle ne s’accomplira que dans sa propre destruction."

On en parle :

On retrouve toute la violence de Cousse, sa haine des gens en place et de leur suffisance, mais aussi ses tendresses pour les pauvres et les animaux, dont il pense qu’ils ont une âme.
Et puis, de ce passionné du langage qui disait:  "Je me calfeutre dans l’écriture" , il y a le style, en phrases tranchantes, sans fioritures, belles toujours.
Pierre Robert Leclerc, Le Monde des Livres.

L’ensemble est à la fois vigoureux, enlevé," hénaurme ", horripilant et ..plein de talent.
Notes Bibliographiques.