Résumé :
Les"espaces infinis"! Si leur"silence"effraie, leur science peut se révéler, elle, fructueuse et fort vertigineuse. C’est ce qu’expérimente l’astronome Isaac Bahir, l’un des quatre héros des Corps flottants de Mikaël Hirsch. Héros n’est d’ailleurs pas le bon mot, on lui préférera"pôle","molécule"ou"planète", tant il est vrai que l’égrégore composé par le quatuor Isaac-Miranda-Walter-Éric forme une constellation panique, un dispositif affectif mouvant et dynamique, un jeu de chaises musicales planétaires où les éclipses et les manigances chronologiques jouent avec le réel et le temps comme avec un Rubik’s Cube infiniment manipulable. À l’origine de ce marivaudage quantique, la visite qu’effectue Isaac à Rustrel, sur le site d’un ancien bunker devenu laboratoire de physique. L’attend là, dans cet athanor de béton, une révélation sur la structure intime du temps qui va le propulser au coeur d’un kaléidoscope biographique en quatre"hypothèses"où les cartes sont incessamment rebattues, un suspense métaphysique rythmé par les sortilèges d’une éclipse solaire, l’apparition d’une boîte en fer blanc muée en capsule temporelle et une antique machinerie à perturber les durées. Amis ou relations de lycée, Miranda, Walter, Isaac et Éric s’attirent, communient ou s’affrontent, mais dans le barattage temporel auquel accède Isaac, Éric est soit écrivain à succès devenu aveugle, soit journaliste d’investigation, Walter prof de lycée ou astronaute en fin de vie, quant à Isaac c’est selon : radioastronome, gourou priapique d’une secte de néo-hippies allergiques aux ondes électromagnétiques ou astrophysicien basé au Japon. Chaque hypothèse varie l’angle et relance les dés. Avec ses Corps flottants, Mikaël Hirsch réussit un rare cocktail de hard science et de mélodrame sentimental, de fantastique temporel et d’épopée savante : Les Corps flottants ou quand Niels Bohr rencontre Douglas Sirk.
On en parle :
AUDIOVUSEL
Cliquez sur l’image pour réécouter l’émission Mauvais Genres consacrée à Mikaël Hirsch et ses deux romans au Dilettante.
« La thèse de ce livre, c’est qu’il y a une infinité de destins possibles ? C’est une question grandiose ! »
Christophe Bourseiller, Ce monde me rend fou, sur France Inter, 3 décembre 2023 (Pour réécouter la chronique en entier, cliquez sur l’image.)
PRESSE NATIONALE
« Ces vies parallèles sont toutes possibles, comme la physique quantique admet plusieurs états simultanés de la matière.
Dans cette œuvre puissante, où l’intelligence asservit parfois le romanesque, Mikaël Hirsch exploite toute la poésie et le potentiel philosophique de ces nouvelles énigmes du réel. »
Youness Bousenna, Télérama
« Mikaël Hirsch est un explorateur. Ses romans sont autant de poupées russes.
Mikaël Hirsch se montre ici un romancier omniscient, manipulant et disséquant ses personnages à sa guise.
La structure complexe et ambitieuse mise en place par Mikaël Hirsch ne l’empêche nullement d’être un raconteur d’histoires captivant et étonnant.
Et sa place à part dans le paysage littéraire contemporain. »
Alexandre Fillon, Le Figaro Littéraire
« Les vies alternatives d’un trio fondu de sciences à travers un roman à éclipses.
Ces biographies du possibles sont l’occasion pour le romancier de jouer avec la bibliothèque et d’introduire des atmosphères de road trip, de zone 51 ou des effets de roman conjectural. »
Jean-Didier Wagneur, Libération
« Les héros de Mikaël Hirsch sont des météores dont il fait dévier les trajectoires. Leurs états psychiques sont pour lui une matière malléable et mouvante.
Ce roman lunaire qui remprunte son titre au traité d’Archimède est une rêverie métaphysique originale et attrayante. »
Claire Julliard, L’Obs
« La variété des registres et des effets témoigne d’un beau tempérament de romancier, les correspondances plus ou moins souterraines entre les textes tournent au jeu de pistes placé sous le parrainage de Borgès et Philip K. Dick.
Le plus passionnant tient néanmoins à ce que chaque péripétie du trio amoureux trouve son équivalent cosmique.
Une troublante mélancolie baigne Les Corps flottants, le regret de ne pouvoir corriger ce qui a été vécu, l’illusion d’un destin de rechange, la certitude de se dissoudre bientôt dans le grand Tout, de retourner au néant dont nous avons émergé. Comme un soleil entre deux éclipses. »
Eric Naulleau, Transfuge
« Tout en évoquant Archimède, Newton, Einstein, la conquête de l’espace…, ce roman dense et intrigant, assez insaisissable et d’une belle étrangeté, est avant tout un puissant mélodrame sentimental et un traité sur la persistance de certains amours, pourtant enfouis dans le passé depuis bien longtemps. »
Isabelle Potel, Madame Figaro
« Une revisitation quantique de Jules et Jim… Les effets en sont dévastateurs. Nous voilà prévenus. »
François Angelier, Le Monde des Livres, 19 octobre 2023
« Je suis sorti de ce roman avec des étincelles dans les yeux et des fourmis dans les mains. »
Christophe Bourseiller, France Inter, 3 décembre 2023
« Dans cette œuvre puissante, où l’intelligence asservit parfois le romanesque, Mikaël Hirsch exploite toute la poésie et le potentiel philosophique de ces nouvelles énigmes du réel. »
Youness Bousenna, Télérama, 13 septembre 2023