Les Dupes

Redécouvertes

ISBN: 9782842639709

Genre: Nouvelles

Date de parution: 31/10/2018

Nombre de pages: 160

Couverture : Le Dilettante

Prix: 17€

Préface de: Max Bergez

Les Dupes

Redécouvertes
La dupe est dupe de soi, de ses idées, de ses sentiments, des hommes. Voici trois dupes en autant de nouvelles : Baba, Schnorr et Tronche.

Résumé :

Jean Dutourd a trente-neuf ans et onze livres à son actif lorsqu’il publie Les Dupes, en septembre 1959. Connu du grand public pour Au bon beurre (1952) et Les Taxis de la Marne (1956), il est alors l’un des écrivains les plus en vue de sa génération. Les Dupes occupe une place à part dans son œuvre : il s’agit de son premier recueil de nouvelles, un genre qu’il abordera peu mais dans lequel il excellera toujours.

Trois histoires d’inspiration comique composent Les Dupes. Dans la première, Dutourd nous conte les trépidantes aventures d’un jeune homme qui croit qu’on se définit par ses actes : hélas pour lui, tout ce qu’il entreprend tourne toujours à l’inverse de ce qu’il désire ! Détail cocasse : son professeur de philosophie n’est pas sans rappeler Jean-Paul Sartre. La deuxième nouvelle nous montre un révolutionnaire allemand du XIXe siècle qui s’imagine dur comme fer que le monde évoluera dans un certain sens : ses prédictions (et ses rencontres avec Lamartine, Hugo et Clemenceau) ne manquent pas de sel. Quant à la troisième nouvelle, elle relate un étrange tête-à-tête nocturne entre le diable et un athée.
Les Dupes s’achève sur un curieux épilogue où Dutourd nous donne à lire un article furibard que la deuxième nouvelle (initialement publiée dans la NRF en 1958) avait inspiré à André Breton : le pape du surréalisme y fulmine admirablement.

En 1959, la critique accueille avec faveur Les Dupes : c’est drôle, alerte et percutant ; Dutourd manie avec brio des registres fort différents ; on passe en sa compagnie un délicieux moment… Dans une lettre à Jean Dutourd, Jean Giono clame son enthousiasme : C’est une jubilation ! Pourquoi faut-il que ce soit si court ! Jamais réédité depuis 1959, Les Dupes est l’un des meilleurs livres de Jean Dutourd — et l’un de ceux par lesquels on suggérera volontiers d’aborder son oeuvre.

Nous profitons de cette réédition pour publier en appendice un document récemment retrouvé dans ses archives : une lettre de Breton à Dutourd, datée de 1955, qui jette une lumière vive sur les affres que l’auteur de Nadja traversait à cette époque.

On en parle :

Les Éditions Le Dilettante ont le chic pour éditer des pépites oubliées, ou exhumer des auteurs qu’on ne lit plus beaucoup. Ils l’ont fait avec Raymond Guérin ou Henri Calet. Là, on est dans un même registre avec la publication d’un des premiers livres de Jean Dutourd, Les Dupes. (…) Ces nouvelles sont des odes à la liberté littéraire. Cela fait tant de bien de remettre la légèreté et l’amusement à l’honneur. Alexandre Vialatte lui-même considérait ce recueil comme l‘un des plus drôles et des plus… hygiéniques !
David Foenkinos, L’Express, 26 octobre 2018

Dutourd de force
C’est vrai que Dutourd rigole. Il pratique le pastiche, le Candide de Voltaire pour Baba, pour Schnorr le ton prudent d’un universitaire, du temps où les universitaires n’écrivaient pas encore en charabia et n’avaient pas la lourdeur cérébrale qu’on prête aux Teutons. Tout cela est puissamment comique et d’une intelligence encore plus puissante.
Bernard Leconte, Service Littéraire, Novembre 2018

Tromperie d’un jour, tromperie toujours
Parus en 1959 et jamais réédités jusqu’ici, les Dupes rassemblent trois nouvelles de Jean Dutourd : un conte voltairien désopilant sur un lycéen parti faire la guerre d’Espagne ; un dialogue de théâtre entre un athée rationaliste et le diable apparu au coin de son lit ; et une vraie-fausse notice (procédé inspiré à l’auteur par sa lecture de Borges) sur un révolutionnaire utopiste. Paru dans La NRF, ce dernier texte avait inspiré à André Breton une critique déconcertante d’imbécillité sur le thème des limites du droit à l’humour et au canular. Jean Dutourd l’a incluse dans le recueil, pour se moquer de lui. Le romancier et critique Kléber Haedens, comptant à l’époque les points du match entre le jeune farceur et son glorieux aîné, avait conclu à la victoire du premier. Soixante ans plus tard, la victoire est encore nette, et le livre toujours savoureux.
Bernard Quiriny, Le Nouveau Magazine Littéraire, Décembre 2018

Des nouvelles Dutourd
II y aurait bien des merveilles à exhumer de l’oeuvre de Jean Dutourd, trop souvent réduite à ses titres les plus connus alors que l’auteur d’Henri ou l’Education nationale et du Séminaire de Bordeaux a brillé dans des tons et des genres variés. La preuve avec Les Dupes, recueil de trois nouvelles publié en 1959 et aujourd’hui réédité avec une préface de Max Bergez et un appendice inédits. C’est drôle, brillant, facétieux. Du pur Dutourd.
Christian Authier, Le Figaro Magazine, 30 novembre au 1er décembre 2018

Il y a dans ce livre du potache et du premier de la classe. Les boules puantes envoyées aux systèmes du moment, les calembours, quelques facilités ne doivent pas faire oublier la maestria de l’écrivain dans l’art de l’ironie. (…) Un mauvais esprit joyeux traverse Les Dupes. Il fallait bien ça à l’époque. Et aujourd’hui ? Que dirait l’insolent Dutourd ? Qui sont les vaches sacrées dont Baba, Schnorr, Tronche seraient les infortunés porte-parole ? Pour répondre, il convient de lire Les Dupes, excellent antidote à l’éternelle malédiction.
Étienne de Montety, Le Figaro Littéraire, 13 décembre 2018

Jean Dutourd, sceptique malicieux
On y retrouve avec bonheur l’esprit caustique et paradoxal de cet émule français de Chesterton, qui n’aimait rien tant que montrer l’envers des choses les plus usuelles pour renouveler notre regard sur le quotidien, et nous faire renouer avec l’innocence d’un regard que la modernité a si souvent biaisé. De ce qu’il aimait batailler avec ses contemporains, on a trop vite déduit que Dutourd était un écrivain du XXe siècle finissant, et comme tel un peu démodé. Avec le recul, on finira par s’apercevoir qu’il était en réalité un moraliste du XVIIIe, et à ce titre immortel.
Laurent Dandrieu, Valeurs Actuelles, 20 décembre au 02 janvier 2019

Finesse et drôlerie
C’est un brillant bijou de liberté d’esprit, de ton, de vivacité, d’ironie, d’insolence, d’impertinence, de drôlerie, de gaieté – mais aussi de sagesse et de style. Du meilleur Jean Dutourd. Autant dire de l’excellente littérature. (…) Pour l’hygiène de l’esprit – peut-être aussi du corps-, il est à lire de toute urgence.
Robert Colonna d’Istria, Settimana (supplément Corse Matin), 21 décembre 2018

Dutourd avait déjà en 1959 la pleine maîtrise de son art, aussi ses trois histoires donnent-elles un de ses meilleurs livres, une brillantissime démonstration de ce qu’est l’esprit français, qui nous fait si cruellement défaut en nos temps de glapissements dévots.
Michel Bouvier, Politique Magazine, Janvier 2019

Ce petit livre réserve de jolies surprises
Les Dupes est un vaccin : inoculant à ses patients une dose de croyance inoffensive, Dutourd les protège de la crédulité exigée par les axiomes des philosophes, par les dénis des idéologues, par la construction abstraite, impérieuse, rétive, à la réalité de tout système.
Michel Mourlet, La Nouvelle revue universelle, 4ème trimestre 2018

AUDIOVISUEL

Les éditions Le Dilettante ont l’excellente idée de publier Les Dupes de Jean Dutourd qui n’était plus disponible ; voilà ce recueil de trois nouvelles republié pour notre plus grand bonheur. C’est un pur régal, d’intelligence, de style, d’esprit. Jean Dutourd y est au meilleur de sa forme. Il nous donne du plaisir, et une grande leçon d’art de vivre, à comprendre a contrario, bien sûr.
Bernard Leconte & Michel Bouvier, RCF La baraque à livres, 03 octobre 2018

WEB

Les Dupes, du bon, du très très bon Dutourd réédité
Si vous souhaitez prendre une cure (hélas trop courte) de vitalité, d’intelligence, alors lisez Les Dupes.
Émile Cougut, Wukali, 06 octobre 2018

Mes prix littéraires d’automne
Prix de la réédition : Les Dupes de Jean Dutourd – Le Dilettante
Depuis 1959, ce livre était hors-circuit. À sa sortie, la lecture de ces nouvelles avait emballé Jean Giono. Il en redemandait encore. Trop court ! Trop piquant ! Trop sarcastiquement désenchanté. Depuis son totem Au bon beurre (Prix Interallié 1952), Jean Dutourd (1920-2011) fut le sismographe des errements français.
Thomas Morales, Causeur, 20 octobre 2018

La postérité a tort de laisser au purgatoire Jean Dutourd. Il suffit de lire la réédition des Dupes pour se rendre compte qu’un livre de 1959 est beaucoup plus passionnant que la tonne de pages de bouquins actuels qui n’a qu’une ambition : faire tourner la machine à cash des éditeurs. Les Dupes, c’est intelligent, amusant et instructif. Les trois nouvelles de Jean Dutourd méritaient d’être de nouveau en librairie.
Bernard Morlino, Le Blog de Bernard Morlino, 29 octobre 2018

Les Dupes, c’est un recueil de trois nouvelles qui veut faire comprendre aux lecteurs que tous les systèmes de pensée ou de croyance, toutes les idéologies, religions, superstitions, inventés par les hommes finiront par butter sur des réalités bien concrètes et difficiles à contourner.
Denis Billamboz, Critiques Libres, 30 octobre 2018

Un Dutourd à redécouvrir absolument.
Roland Françoise, A l’écoute des livres, 16 novembre 2018

Ces trois nouvelles sont enlevées, plutôt piquantes, sarcastiques et assez drôles. L’humour du livre a un côté un peu désuet, très vieille France puisque tous les grands drames de l’existence s’écroulent face aux allusions salaces et à la blague grivoise : les personnages de dupes des deux premières nouvelles sont ridiculisés  parce qu’ils sont dupes (traduire : cocus) en amour également. A côté de ça, la critique des idéologues bornés est plutôt assez juste, notamment lorsqu’il s’agit de railler l’influence de Sartre. (…) Au bout du compte, redisons-le, il n’est pas nécessaire d’adhérer au propos de Dutourd pour apprécier Les Dupes. Peut-être parce que le style de l’auteur dépasse les assignations idéologiques et que la malice de son trait (j’aime beaucoup la conclusion de la première nouvelle où l’auteur confie sans détour qu’il a arrêté son récit là car il n’avait plus d’inspiration !) est souvent savoureuse.
Vincent Roussel, Culturopoing, 16 novembre 2018

Je vous conseille vivement de lire ce court recueil de nouvelles qui m’a bluffée par son humour et la qualité extrême de son écriture ! Un vrai régal !!! Il se compose de trois textes courts qui tournent autour du thème des dupes que nous pouvons tous être un jour envers nous-mêmes, que ce soit sur le sujet de la politique ou de la religion. (…) Paru en 1959, ce recueil méritait de trouver un second souffle… C’est chose faite grâce aux éditions du Dilettante qui ont le chic de remettre au goût du jour des"classiques"que l’on aurait bien tort de bouder !
Christine Le Garrec, A vos Marques Tapage, 23 novembre 2018