Résumé :
On a connu ce dialecticien des bords de route enseignant en prison, barde de la sagesse voyoute et de la gymnosophie, féministe contemplateur et promoteur du gitanisme, on le découvre, pour ce sixième esclandre jovial au Dilettante, coureur des bois solitaire épris de la vie sylvestre, de sa faune fragile, de ses émois végétaux et de ses rôdeurs espiègles. De la camaraderie avec les sangliers à la patience des arbres, il nous dépeint les fastes forestiers avec une émotion d’accoucheur. Notre maïeuticien assiste au monde, à son souffle, à sa pousse, à ses drames minuscules et cela suffit. Mais Guyard s’appelle Guyard et la volée de bois vert (en vieux germain, Guyard c’est l’amateur de bois dur) n’est pas qu’un vain mot : sont dûment rossés tous les graphomanes eschatologiques qui attendent que la fin du monde arrive, les débitants en ensauvagement, les ermites télévisuels, les négociants en quotidien rugueux et autres disciples approximatifs de Muir et Thoreau.
On en parle :
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