Résumé :
Ces fruits, dont Anna Rozen s’est faite la cueilleuse passionnée et la palpeuse effrontée, sont les fruits dont notre corps est l’arbre : couilles et mamelles, sexes ; qu’ils soient fermes ou flapis, lisses ou ridés.
Fruit du ventre, enfant. Fruits également de la rêverie plume en main : personnages qu’elle s’extraie, dont elle s’opère et qu’elle regarde bouger, cheminer, jouir, parler comme on s’amuse du titillement d’un insecte dans la paume. Et d’abord leur trouver un nom ? François ? Maurice ? Ce sera Tibor et puis il y aura"elle","notre elle", dit-elle.
Elle qui photographie, parle, qu’on écoute parler, parler des liens, des corps, des heurts, de la chair sienne, d’autres chairs. Anna Rozen écrit penchée amoureusement sur ses personnages, parle d’eux comme d’un autre elle-même, les laisse grandir et la submerger.
Elle les écrit. Ils la parlent.
On en parle :
Avec Anna Rozen, le sexe n’est ni trash ni maudit, il est exubérant, cynique, spontané, énergétique, pas compliqué. Se consomme sans modération.
Marie-Dominique Lelièvre, Femme.
L’intrigue est autrement puissante et singulière. Nous allons croquer dans la pomme, connaître les fruits défendus, suivre ahuris les cheminements de pensée d’une singulière écrivaine. Plaisir d’offrir, joie de recevoir, son premier opus avait marqué les esprits. Pour rester dans le vocabulaire du sport, on dira de celui-ci que l’essai est joliment transformé.
Victor Blanche, À nous Paris.
Les pages d’Anna Rozen se dégustent, ses mots se boivent et son roman procure une envie de fruits rouges. Rouge passion, rouge amour, rouge plaisir, rouge désir; comme autant de teintes et de sentiments que l’auteur a offert à ses lecteurs.
Caroline Lhonneux, Écrits Vains.com
Ajoutant l’audace à l’ingénuité (c’est désormais sa marque), Anna Rozen donne un portrait acidulé de cette femme non seulement polygame mais aussi sentimentale qui voudrait embrasser le monde (elle photographie les gens dans la rue) et fonder une grande famille où tous les hommes qui la déshabillent se tiendraient la main. Elle a trouvé la littérature pour réaliser ses rêves, repousser la mort, rassembler ses" scraps "et coucher nus sur le papier ses irremplaçables amants.
Jérôme Garcin, Le Nouvel observateur, 11-17 avril 2002.
Anna Rozen transforme l’essai avec ce récit flâneur, coquin, bourré d’une franchise désinvolte. […] Des pages qui ne sentent pas l’effort, des phrases où le quotidien se blottit en ronronnant. Faut-il avoir un enfant? Doit-on dire qui est le père? Peut-on tout avoir? Comment concilier l’amour et le désir? Il y a tout cela, dans cette promenade dans la tête d’une femme d’ aujourd’hui.
E.N., Madame Figaro.
Anna Rozen vous embarque dans un trio amoureux bancal avec son ton particulier, simple, rigolo et tristounet.
Frédéric Beigbéder, Voici.