Résumé :
D’Holder, les livres sont minces comme des tuiles, tranchants comme elles. Des nouvelles qui vous entaillent finement l’âme. Vous verrez, les textes d’Holder sonnent comme des 45-tours : ils grattent à force, mais on les rejoue sans cesse. À cette fin, Le Dilettante en a groupé un éventail de quatre spécimens. Nouvelles du Nord, hommage aux toutes petites gens tapies derrière leurs fenêtres ; Les Petits bleus, où sa mère, en visite, sort du train, comme un foulard d’un chapeau, où les Tropéziens ont le moral au plus bas, où l’on s’amourache d’Irène au cœur en corne d’abondance vigneronne, où la micheline se peuple de spécimens franco-immortels ; La Chinoise, qui amène Holder aux gestes sauveteurs et nourriciers ainsi qu’un peu plus loin à des pratiques érotico-arnaqueuses, et puis Bruits de cœurs, où il suit quelques dames avec attention, amour et minutie ; de chaque trou de l’harmonica s’envole une nouvelle qui est un son strident, aigre-râpeux ou doux et vibrant.
On en parle :
Puis en 1980 il emménage à Paris où il exerce divers petits boulots, quatre ans plus tard, en 1984, il inaugure avec ses"Nouvelles du Nord"le catalogue d’une nouvelle maison d’édition Le Dilettante.
Laurence Sandeau, Save My Brain,13 mai 2010
Gens de peu dont Eric Holder dessine le visage à l’encre de Chine et auxquels, d’un simple regard, il restitue leur fierté abolie. On sait gré au Dilettante d’avoir rassemblé ici quatre recueils de nouvelles qui étaient introuvables. (…) De l’auteur de ce livre plein de tendresse et de soleil, on a envie de dire ce que lui-même pense d’un de ses personnages : "C’était sur la route du sourire qu’il faisait ses premiers pas. "
Jérôme GARCIN, Nouvel Observateur , N° 1749.
Quelques mots suffisent à Holder pour brosser un portrait, pour donner à une silhouette l’élan d’une figure de Giacometti.
N.C., La Quinzaine Littéraire.
Avec son nom de ciel si bas qu’un canal s’est perdu, Éric Holder poursuit son oeuvre à la Bruegel l’Ancien : de courtes nouvelles peuplées de petits personnages fourmillant d’activités et débordant de sentiments ordinaires. Tantôt goguenard, tantôt émouvant, il brosse le tableau d’une vie quotidienne à la fin du xxe siècle. Presque rien sur presque tout…
E.M., Le Figaro Magazine.
On retrouve dans ces pages cette attention portée aux personnes, aux paysages; à l’environnement humain, économique. A toutes les petites choses qui font une vie et qui parfois la compliquent.
Daniel Martin, La Montagne.
Bon romancier, Holder est surtout un nouvelliste exceptionnel, doux-amer en ses" choses vues ", dont on peut prendre la pleine mesure dans ce volume où sont rassemblés de nombreux textes publiés avant que le grand public ne découvre cet auteur, et devenus introuvables.
Le Nouvel Economiste.
Le talent d’Éric Holder, 38 ans, déjà salué dans ces colonnes, est – tant pis pour le cliché – subjugant!
Gilles Chenaille, ELLE.