Résumé :
La détresse, s’il y a des fusées et des signaux pour ça, il existe aussi des noms, des prénoms qui donnent d’emblée une note douloureuse à un récit. Prenez Bérénice, celle de la tragédie racinienne cruellement fataliste, ou celle d’Aragon happée par la tristesse, qui ont empreint leur prénom d’une amertume éternelle. Une douleur dont hérite la Bérénice de Panne de secteur, héroïne du roman de Philippe B. Grimbert. Biberonnée à la culture et confinée d’amour, dopée à l’effort et à la réussite, elle est l’enfant unique de Sylvie et de Paul, archétype du couple de la classe moyenne, victimes de la sectorisation. Le père, fiévreux, ne recule devant rien, quitte à commettre quelques indélicatesses, pour permettre à sa fille d’intégrer l’école de l’excellence. C’est là que Bérénice découvre simultanément premiers émois et affres amoureuses en la personne du bel Aymeric, barbiche et catogan, aussi vaticinant que référencé, à qui les origines prolétariennes confèrent une aura de révolutionnaire romantique. Une idylle timide et tâtonnante, sans vrai élan, qui tourne vite au carambolage affectif avec l’aide pataude et frénétique du père, et conduit au démantèlement de la galaxie familiale. Toute la lyre de la déconfiture psychoaffective.
Philippe B. Grimbert mène cœur battant, avec une ardeur vorace et un lyrisme vibrionnant, une écriture qui donne à cette histoire résolument contemporaine l’intensité électrique d’une tragi-comédie.
On en parle :
AUDIOVISUEL
« Un véritable délice à lire. D’abord parce qu’il y a l’ironie dont fait preuve l’auteur. Et c’est à mourir de rire. Ensuite, deuxième raison qui fait que ce livre est excellent, c’est la transition parfaitement maitrisée que fait l’auteur entre cette première phase assez ironique et puis, finalement des personnages qui prennent en épaisseur, qui prennent une belle dimension psychologique parce que le récit se fait touchant, se fait plus complexe et en fait, va tourner de manière plus inattendue, et ça, ça donne vraiment une profondeur au récit, c’est très bien fichu. Troisième raison qui fait que ce roman est excellent : l’écriture de Philippe B. Grimbert, qui est extrêmement travaillée. »
« Cynique, dénué de compassion, le portrait de Philippe Grimbert est grinçant et il faut bien le dire aussi désespérant que réaliste. »
« C’est très drôle, c’est une farce. On va beaucoup s’amuser ! »
« Ça a vraiment éclairé mon début d’année, j’ai beaucoup ri »
« C’est traité avec une verve incroyable et un humour totalement dévastateur »
« Un enchantement de début d’année, je vous le recommande »
Chronique de Gérard Guégan sur Radio Libertaire, dans l’émission Idéaux et Débats, d’Alexandrine Halliez, le 7 janvier 2020 :
« Étonnant, glaçant, à lire absolument ! »
Interview donnée à Eddy Caekelberghs pour l’émission Majuscules sur RTBF La Première, le 31 mai 2020. début : 28.50min; fin : 43min.
PRESSE NATIONALE
Satire tragi-comique, ce premier roman est animé par une verve féroce. Et un brin de tendresse lorsque l’auteur pointe le désarroi des jeunes face au contrôle obsessionnel d’adultes bien décidés à mener leur famille comme une petite entreprise à haut potentiel.
Claire Julliard, L’Obs, 16 au 22 janvier 2020
Le premier roman impeccable de Philippe B. Grimbert débute comme une farce à l’humour très noir digne d’Olivier Maulin et s’achève dans un nuage de tendresse. L’enchaînement des genres, explosif et inédit, est un enchantement.
Nicolas Ungemuth, Le Figaro Magazine, 17 & 18 janvier 2020
La langue de Philippe B. Grimbert emprunte à la verve voltairienne, acide et prompte à flageller sans avoir l’air d’y toucher. (…) cette Panne de secteur, paradoxalement, est fondamentalement éclairante. Parce que ce vaudeville moderne use et abuse de situations effarantes, ajoutant tout de même une note psychologique qui flirte avec le consternant, la panne qui s’ensuit devient salutaire. Tout ici converge vers l’ultime scène où seule la mort libératrice parvient à faire sortir des sables mouvants où tout le monde s’est progressivement piégé.
Panne de secteur est un roman de la causalité : petits effets, progressivement devenus grands, accouchent de conséquences dramatiques. Et le tout avec un mordant sarcastique — allez, pardonnez-moi l’excès de langage, mais on y retrouve l’ironie flaubertienne, sans trop avoir à la chercher.
Amis parents, amis, futurs parents, amis amis de parents, régalez-vous : la messe est dite, mais balancez vos missels de pédagogie et d’éducation à l’usage d’enfants qui ne vous ont rien demandé. Panne de secteur incarne l’anti-manuel à l’attention des parents trop bien intentionnés — ceux-là mêmes qui se sont armés d’intentions guidant droit vers l’enfer.
Nicolas Gary, Actualitté, 22 janvier 2020
Parce que Philippe B. Grimbert réussit une tragicomédie autour des enjeux de la compétition et de la réussite scolaire, sur les stratégies, arrangées avec l’éthique et les règlements, menées par un père pour que sa fille unique puisse avoir une carrière exemplaire. Parce que c’est le tableau satyrique d’un père et d’une mère qui comptent sur leur enfant unique pour réaliser les rêves qu’ils n’ont pas été capables de concrétiser eux-mêmes… jusqu’au grain de sable – les premiers émois d’une adolescente — qui fera tout exploser.
20 Minutes, 23 janvier 2020
Si Panne de secteur de Philippe B. Grimbert séduit par la satire sociale d’un système destiné à produire des hordes déclassées qui fourniraient pour des décennies la chair à canon destinée à des entreprises au code du travail flexible, il ne se réduit pas à cette seule dimension ni à une version romanesque de ce que le philosophe Jean-Claude Michéa nomma l’enseignement de l’ignorance. Comme son prénom l’indique, Bérénice a quelque chose d’une héroïne de tragédie et l’écrivain mêle brillamment l’humour noir au drame. Panne de secteur n’est pas sans évoquer certains romans de Benoît Duteurtre ou de Patrice Jean décrivant les affres d’un homme ordinaire confronté à la déliquescence de son univers. De ce délabrement, l’écrivain tire ses meilleures pages. Le rire grinçant cède la place au désenchantement et par là même à l’émotion. On connaît depuis longtemps le talent de l’éditeur Dominique Gaultier pour dénicher des premiers romans de haut vol. On souhaite à celui de Philippe B. Grimbert de rencontrer le même succès que les plus belles réussites du Dilettante
Christian Authier, « Formidables premiers romans » in Le Figaro Littéraire, 23 janvier 2020
Bobo et Pécuchet
Au-delà de la satire d’un couple bobo, Philippe B. Grimbert raconte l’hypocrisie morbide d’un père prêt à tout pour que sa fille réussisse.
Le grand huit émotionnel de Panne de secteur n’est pas le moindre de ses mérites : on ne voit guère que la comédie italienne pour faire passer aussi vite le lecteur d’un sentiment à l’autre. (…) Grimbert réussit un sans-faute dans Panne de secteur -, il montre l’envers du décor, il cartographie les névroses et les mensonges sur lesquels s’est construite la vie d’un couple bien sous tous rapports et, surtout, il aborde frontalement ce narcissisme terrifiant des parents qui confondent jusqu’à la folie l’amour pour un enfant et leurs propres frustrations. Une notice biographique nous précise que l’auteur est par ailleurs professeur de médecine. On ignore dans quelle spécialité il exerce, mais ce qui est certain, c’est qu’il est très doué pour les autopsies.
Jérôme Leroy, Valeurs Actuelles, 30 janvier au 5 février 2020
AVANT-CRITIQUES
Hauts potentiels
Autour des enjeux de la réussite scolaire, Philippe B. Grimbert livre une caustique tragicomédie qui épingle parents et institution. Jusqu’à la première moitié de l’histoire, on rit franchement devant cette Panne de secteur. Devant l’éventail, du ridicule au pathétique, des stratégies d’optimisation de l’Éducation Nationale à la française déployées par ce couple CSP + du Nord-Est parisien engagé dès la naissance de leur fille unique Bérénice dans la compétition scolaire contemporaine. (…)
L’ironie affûtée du médecin primo-romancier Philippe B. Grimbert qui pointe férocement les contradictions entre discours et actes et joue du choc entre les verbeux « éléments de langage » et la réalité plus prosaïque qu’ils emballent, installe d’abord le roman entre la satire sociale et la comédie de mœurs. Avant que la machine ne se grippe : la dite Bérénice, après avoir accédé au Graal (une classe prépa littéraire) tombe amoureuse de son condisciple Aymeric, le garçon boursier méritant de Bourg-en-Bresse, élevé par une mère célibataire, une exception à forte charge érotique au milieu de cette élite sociologiquement homogène. Et le roman sans se départir de son ton caustique prend alors une dimension de conte cruel. Bizarrement, on finit par éprouver de la compassion voire une certaine tendresse pour ces personnages pris au piège et pour ce père vivant par procuration ses ambitions frustrées puis dépassé par les événements. Qui projette sur son enfant un amour inconditionnel, narcissique et maladroit et enclenche une mécanique plutôt dramatique qui fera tout imploser.
Véronique Rossignol, Livres Hebdo, 29 novembre 2019
Ce premier roman de Philippe B. Grimbert, chirurgien des hôpitaux à Paris, dépeint avec justesse et ironie les manœuvres d’une famille en proie aux affres de l’éducation. L’auteur dresse un portrait féroce d’une classe sociale ivre de réussite qui soumet ses enfants à une compétition implacable, souvent destructrice. La fin justifie les moyens, et les valeurs professées sont allègrement oubliées, quand il s’agit de rejoindre les filières d’excellence. Le roman analyse finement les relations parents-enfants et les errements d’un père désemparé, obnubilé par les études de sa fille. Cette histoire contemporaine, servie par une écriture dense et percutante, donne lieu à une satire brillante d’une époque cynique dont l’écrivain épingle avec jubilation les travers et les ridicules. Un texte efficace qui ne laisse pas indifférent.
C.R.-G. et A.K., L’Hebdo des Notes Bibliographiques, 10 décembre 2019
PRESSE RÉGIONALE & ÉTRANGÈRE
Une écriture pleine d’ironie porte cet alléchant premier roman. Un père fait le maximum pour le bonheur de sa fille unique, ou tout au moins pour empêcher Bérénice de s’effondrer. Une fausse domiciliation pour lui offrir un établissement scolaire de premier rang, un accord douteux avec le petit ami qui l’a larguée. Tout cela pour son bien, donc. Mais à l’envers et l’auteur détricote avec une joie perverse des initiatives aux effets que l’on jugera tout aussi pervers.
Pierre Maury, Le Soir (Belgique), 1er février 2020
Bérénice, héroïne tragi-comique de la carte scolaire
Premier roman foisonnant et allègre (…) Philippe B. Grimbert est fin et piquant pour conter cette satire sur la sectorisation de l’Éducation nationale et l’angoisse ultra-contemporaine de nombre de familles face à la réussite scolaire de leurs gosses.
Claude Maine, Ouest France, 17 février 2020
L’auteur signe ici un premier roman dont la force satirique est explosive, qu’il s’agisse de fustiger les bien-pensants (mal agissants) ou d’épingler la jeunesse contestataire, toujours avide de « bouffer du bourgeois ». (…) Tout le roman, remarquablement bien écrit, est de cette eau-là, diablement salée.
Jean-Marc Le Scouarnec, La Dépêche du Midi, 18 février 2020
Un jubilatoire premier roman
Jubilatoire premier roman d’un homonyme de l’auteur d’Un secret […] Le choix précis des mots et les tournures de phrases subtilement travaillées confèrent à cette histoire un charme grisant et un humour exquis. A déguster comme un mets fin.
Michel Paquot, L’Avenir (Belgique), 28 avril 2020
LIBRAIRIES
Satire féroce et très drôle des inquiétudes de classe toute contemporaines, pathétiques et quasi pathologiques, Panne de secteur s’assimile, d’une plume virtuose et inspirée, à une farce qui tourne court dont on ressort avec le sentiment d’un salutaire inconfort.
Librairies les Traversées à Paris 5ème
Génialissime ! À lire absolument !
C’est jubilatoire ! Enfin un livre qui a du style ! J’ai beaucoup ri, imaginé les états d’âme de ce narrateur bien piégé dans ses représentations et ses ambitions … sa vie projetée sur son enfant … ses névroses … Coup de cœur absolu.
Maritsa Boghossian, Librairie Pleine Lune à Tassin la Demi-Lune
Premier roman de P.B. Grimbert écrit dans un style riche et parfois pompeux du bourgeois cultivé mais avec un humour décapant. A lire absolument !!!
Librairie du Golfe à Locmariaquer
Un livre comme on les aime : regard sans concession, plume trempée dans l’acide, progression impeccable ! L’auteur conjugue avec talent l’analyse sociétale (servie par une écriture ciselée) et la mécanique du récit pour livrer une satire cruelle de la réussite scolaire à tout prix. Très parisien et très grinçant!
Librairie Henri IV à Paris, 4ème
Une satire sociale hilarante. Un premier roman au style virtuose. Gros coup de cœur.
Emma, de la Librairie Fontaine Passy
WEB
La déformation des élites
Philippe B. Grimbert (ne pas omettre le B. il y a un homonyme) dans une langue savoureuse, drôle, ironique, imagée, narquoise peint un portrait satyrique et sans concession de la classe parisienne qui s’est octroyé le pouvoir et la gloire par des pratiques pas toujours très recommandables. Ces élites qui se pensent importantes parce qu’elles sont vues et reconnues. Ces pères et ces mères qui comptent sur leurs enfants pour réaliser les rêves qu’ils n’ont pas été capables de concrétiser eux-mêmes. Il jette en passant un bon coup de griffe à l’Education nationale bien peu républicaine qui élève ses futures élites comme dans légumes dans des serres avec tous les compléments nécessaires à un bon développement. Et pour finir c’est toute notre société de consommation à outrance, à bout de souffle qui s’effrite parce qu’un tout petit grain de sable a perturbé les galipettes de deux jeunes qui n’en étaient qu’à leur toute première expérience. Preuve que notre société est bien fragile et qu’elle ne tient plus que par le paraître. L’auteur a su rester sur le fil de l’humour et de la satyre sans sombrer dans une triste comédie comme les médias nous en offrent quotidiennement.
Denis Billamboz, Benzine Magazine & Critiques Libres, 8 janvier 2020
Oscillant entre tragédie et comédie, ce roman est le reflet de certains travers de notre société par le jeu d’un miroir à peine déformant.
Roland Françoise, À l’écoute des livres, 15 janvier 2020
D’une écriture fluide et agréable, Philippe B. Grimbert nous invite avec ce premier roman à une valse des illusions où le paraître est toujours privilégié à l’être au détriment de tout bon sens et de toute humanité, à travers le portrait corrosif d’un homme dévoré d’ambition et dénué de toute moralité qui reporte ses propres rêves de réussite sur sa progéniture, en utilisant tous les moyens même les plus immoraux pour arriver à ses fins. Nul doute que Philippe B. Grimbert n’a pas été en panne d’inspiration pour nous offrir cette fable moderne aussi acide qu’ironique qu’il tend en miroir à nos propres frustrations !
Christine Le Garrec, A vos Marques Tapage, 17 janvier 2020
Panne de secteur, un roman jubilatoire de Philippe B. Grimbert : Un des très bons romans d’aujourd’hui
Et puis (voire surtout), il y a l’écriture de Philippe B. Grimbert. Un torrent de mots virevoltants en tout sens teinté d’un lyrisme vibrionnant. Grâce à son style, il nous dépeint ses personnages dans de longs paragraphes qui nous plongent dans l’intimité de leurs pensées, de leurs raisonnements.
Une lecture souvent jubilatoire !
Émile Cougut, Wukali, 22 février 2020