Résumé :
Entre Marcel Aymé et Sholem Aleichem, Cyrille Fleischman dresse un castelet où s’affairent les héros d’épopées minuscules. Il situe le grain d’une voix (à la douce amertume) et les contours d’un accent (tout de noire cocasserie) : ceux du petit peuple ashkénaze de Paris. En trois volumes de contes, où s’exercent un art du ton, une manière d’endurance souriante et d’acidité tendre, se dévoile l’inventaire d’un singulier marchand de couleurs, grand ordonnateur d’un monde aux coloris ternes et acides à la fois, bourdonnant de babils excentriques. C’est une étagère de jouets bizarres, de petits golems parigots et de monstres ingénus porteurs de questions trop grosses pour eux, que Cyrille Fleischman descend du rayon, débarrasse de leur poussière dorée et mire à la lumière, sous nos yeux curieux.
On en parle :
Jean Simpelberg habite rue Caron, à Paris, dans le quartier du Marais. La rue Caron est son royaume. Il y vit comme dans un hameau, il n’en bouge jamais, ni du côté de la Bastille ni vers le Châtelet. Et qu’on puisse habiter ailleurs, dans ces contrées lointaines, ces terres inhospitalières que sont les autres arrondissements, relève dans son esprit de la pure folie.(…) Fleischman, qui n’est pas un écrivain né de la dernière plume, raconte tout ceci dans un style simple et vif. Et l’on découvre à quel point Paris ne serait Paris sans ce Marais marrant.
Pierre Vavasseur, Le Parisien.