Résumé :
C’est en lisant une interview de Colum McCann parue dans le quotidien anglais The Guardian il y a quelques années que j’ai découvert Stoner de John Williams. McCann affirmait que ce roman, publié en 1965, était un grand oublié de la littérature américaine, ajoutait qu’il en avait déjà acheté plus d’une cinquantaine d’exemplaires pour l’offrir à ses amis et que c’était un texte qui touchait autant les écrivains que les simples lecteurs. Cette précision m’avait mis la puce à l’oreille et je m’étais empressée de le lire. De le lire, de l’aimer et d’avoir envie de le partager à mon tour. Hélas, il n’avait jamais été édité en français. La suite est simple : j’ai demandé à mon éditeur d’en acquérir les droits, ai vaguement cherché un traducteur patenté et ai fini par m’avouer ce que je savais déjà, à savoir que William Stoner, c’était moi, et que c’était à moi de m’y coller. Pour le meilleur, pour ce"vertige de l’orpailleur"évoqué dans le chapitre IX – expression qui n’est pas dans le texte original et que je me sais gré d’avoir inventée – ceux qui liront jugeront, et pour le pire: des heures et des heures passées arc-boutée sur un bout de phrase que je comprenais, que je"voyais"mentalement, mais qu’il m’était impossible de traduire… Pourquoi tant d’enthousiasme et tant de peines ? Je ne sais pas. Voilà un roman qui n’a rien de spectaculaire. Le récit d’une vie âpre, austère, une vie de prof, une vie passée sous silence et tout entière consacrée à la littérature, bref pas très sexy, j’en conviens et n’en espère aucun miracle, mais je suis bien heureuse d’avoir été au bout de ce projet. D’une part parce qu’il m’a beaucoup appris sur"le métier", toutes ces histoires de légitimité, de liberté, de respect dû à une voix plutôt qu’à une langue m’ont passionnée, d’autre part parce c’est un roman qui ne s’adresse pas aux gens qui aiment lire, mais aux êtres humains qui ont besoin de lire. Or, avoir besoin de lire n’est pas forcément un atout, ce peut être, même, souvent, un handicap. Se dire que la vie, bah… tout compte fait, n’est pas si importante que ça et que les livres pareront à ses manquements, c’est prendre le risque, souvent, de passer à côté. William Stoner donne cette impression de gâchis. D’ailleurs c’est une question qui le hante au moment de sa mort : parce que j’ai aimé lire plus que tout, j’ai déçu mes parents, perdu des amis, abîmé ma famille, renoncé à ma carrière et eu peur du bonheur, ai-je raté ma vie ?
Quelques battements de cils plus tard, il y répond et, en essayant de le servir le mieux possible, j’y ai répondu aussi. Car en vérité, et nous pouvons l’avouer, que nos vies soient ratées ou pas nous importe moins que cette question posée par un professeur à ce jeune homme gauche, fruste et solitaire qui n’a encore jamais mis les pieds dans une bibliothèque et qui deviendra mon héros :
" M.Stoner, M.Shakespeare s’adresse à vous à travers trois siècles. L’entendez-vous ? "
Anna Gavalda
On en parle :
Stoner est un roman sans âge, un classique pourrait-on écrire, tant il est traversé de questions dont nous n’avons pas les réponses. Qu’est-ce qu’être heureux ? Comment préserver ce qui nous est essentiel ? Et comment savoir ce qui nous est essentiel ? Si réponse il y a, elle est dans la narration, dans la façon dont John Williams expose les faits et met le lecteur face aux situations. Si ce qu’il écrit du couple, du pouvoir et des rapports de force est désespérant comme certaines pages de Flaubert ou Maupassant, les moments de bonheur entre la bien nommée Grace et son père, ou la brève idylle que celui-ci connaît dans sa quarantaine sauvent son existence du gâchis ou du néant.
Norbert Czarny, Blog de l’Ecole des lettres, 21 avril 2012
Révélation américaine
Ce qui n’aurait pu être qu’une trajectoire de plus dans la fabuleuse histoire des trajectoires inattendues que nous propose le roman américain est remarquable par la peinture qu’il donne du siècle dernier à travers le portrait d’un homme que tout conduit à rester l’esclave de la terre ingrate qui nourrit à peine ses parents. (…) Il tient son sillon, étudie et enseigne, enseigne et étudie. Les tourmentes ne l’épargnent pas : mariage raté; fille veuve aussitôt que mariée, mère et alcoolique; collègues jaloux, humiliations, marginalisation; Ce Christ de l’université danse au bord des abîmes. On pourrait penser à une des vies ratées magnifiées par les littératures réalistes. C’est tout le contraire : sa vie d’abnégation est visitée par les éblouissements. Car même un amour impossible reste un amour, car même une paternité douloureuse reste une paternité, car la révélation des livres et de la culture reste à jamais une révélation.
Jean-François Nivet, L’Humanité, 5 janvier 2012
Stoner reçoit le Prix Mémorable Initiales 2011
Le Groupement des librairies Initiales a décerné son Prix Mémorable 2011 à STONER de John Williams dans la traduction d’Anna Gavalda.
Coup de cœur de la rédaction
Une œuvre magnifique sur la vie d’un professeur d’université, de sa naissance à sa mort, sur le sens de l’existence, ses impasses, ses rêves enfouis, ses parts d’ombre et de secrets qui résonnent comme le chant des origines, merveilleusement restitué par Anna Gavalda.
Jean-Claude Rapiengeas, La Croix, 1 déc 2011
Eloge de la simplicité
Stoner, roman de l’anachronisme et de la désuétude par excellence, porté par un style au minimalisme fascinant : soit, comme au XIXe, la vie d’un homme, de sa naissance à sa mort (…) Manifeste anti sensationnaliste, Stoner est un livre étrange, hors du temps, hors du rythme : on y flotte en état monacal, tiré de page en page par la justesse de sa tonalité – en mode mineur évidemment.
Nicolas Ungemuth, Le Figaro Magazine, 19 novembre 2011
La vie banale d’un professeur d’université américaine transfiguré par l’amour de la littérature
Un magnifique roman d’apprentissage (…) Au cœur de ce livre inoubliable, le pouvoir de la fiction et sa capacité à alléger les drames de l’existence par l’effet miroir qu’elle produit. Une péppite de la littérature américaine (…) Anna Gavalda l’a traduit elle-même, restituant avec talent l’écriture sobre, limpide et élégante de John Williams.
Patricia Briel, Le Temps, 12 novembre 2011
Pour écouter Anna Gavalda, invitée de Kathleen Evin le jeudi 3 novembre de 20h à 21h, sur France Inter dans l’émission L’Humeur Vagabonde discuter de" Stoner "de John Williams.
Au fil des pages, on se prend d’intérêt, puis d’amitié pour ce loser magnifique, prisonnier volontaire d’un univers aussi mesquin qu’étouffant. Le roman microscopique devient soudain un trépidant page turner (…) car derrière l’éternel second couteau du savor, il y a un homme brûlé par une passion, celle de la littérature (…) La romancière Anna Gavalda entreprit de traduire l’oublié. Justice lui est- enfin – rendue.
Alexis Liebaert, Marianne, 29 octobre/4 novembre 2011
Voici l’histoire sobre, géniale et chez nous inédite de William Stoner (…) Un chef d’œuvre de 1965 enfin traduit et par Anna Gavalda, s’il vous plaît !
François Julien, VSD, 13/19 oct 2011
Exaltant John Williams est un narrateur hors pair qui se tient tout au long du roman à une objectivité peu commune, à une forme de distance, qui font que, une fois embarqué, on ne peut plus quitter le roman.
Alfred Eibel, Valeurs actuelles, 20/10/2011
Chef d’œuvre feutré
S’il fallait choisir la plus belle découverte de cette rentrée, c’est vers Stoner de John Williams qu’on se tournerait : non seulement pour sa qualité intrinsèque mais aussi à cause de son destin éditorial, celui d’un chef-d’œuvre paru en 1965 dans l’indifférence mais repéré par une poignée d’admirateurs qui n’ont cessé de le sauver de l’oubli (…) Il faut rendre grâce à Anna Gavalda , qui a découvert Stoner grâce à McCann en s’attelant elle-même à la traduction (…) Une vie laborieuse au service de la littérature, des amitiés et des inimitiés, des bonheurs et des chagrins : rien que de très banal en somme. Et pourtant, quel roman !
Bernard Quiriny, Le Magazine Littéraire, octobre 2011
Confession d’un taiseux
Une magnifique plongée dans l’intimité d’un être qui n’a rien d’un héros spectaculaire (…) Sa confession est une musique de nuit pianotée sur le clavier de la mélancolie
André Clavel, Lire, octobre 2011
Beau geste
" Une perfection tranquille ", écrivait John McGahern, ce maître de la littérature irlandaise à propos de Stoner qui se reconnaissait sûrement dans le style économe, le lyrisme étouffé de John Williams. Dans son destin aussi (…) Du mariage raté à la retraire forcée, le récit de son existence est une poignante chronique de la déception, un drame en mode mineur, illuminé par le passage de joies fugaces peintes avec tant de délicatesse et de sobriété qu’elles en deviennent inoubliables.
Laurent Rigoulet, Télérama, 1/7 sept 2011
Anna Gavalda invitée de Bernard Lehut sur RTL le mercredi 14 septembre dans l’émission" Laissez-vous tenter "entre 9h et 9h30 pour discuter du roman" Stoner "de John Williams et de sa traduction.
Le joyau de la rentrée étrangère 2011 !
Pour écouter l’émission, cliquer ICI
Les coups de cœur de nos libraires
– Valérie Expert : Je suis ravie que vous ayez aimé un livre que j’ai adoré.
– La libraire Rosa Tandjaoui : Stoner est un grand livre merveilleusement traduit. Sublime.
À livre ouvert – France Info – samedi 24 septembre 2011
Une minute pour convaincre : "Stoner, c’est un livre à l’amertume intense, économe de ses mots et d’un pessimisme implacable. C’est un diamant noir."
Laurent Martinet, Lexpress.fr, publié le 23/09/2011
Les seules luttes que mène Stoner sont celles qui visent à défendre la littérature et ceux qui en sont les ‘passeurs’, les enseignants, comme lui. Rien d’autre ne compte vraiment pour lui que les livres qui lui ont montré un chemin, le sien. S’est-il fourvoyé ? Il faudra qu’un amour arrive pour qu’il touche enfin à l’essence même de son être : ‘Il faut être amoureux pour savoir qui l’on est’.
Sylvie Lainé, L’Indépendant, 24 septembre 2011
Stoner raconte l’itinéraire d’un homme simple, seul, silencieux mais terriblement attachant. Oscillant entre entre la banalité et le génie, le protagoniste esquissé par John Williams est à l’image du cadre romanesque dans lequel il évolue : à la fois très véridique mais aussi très fantastique au vu de la place primordiale qu’occupent les fictions au sein de cette fiction. Un récit comportant également en son sein de nombreux thèmes à la résonnance très actuelle (l’impossibilité de se faire aimer, la peur de l’enseignement, la non-compréhension entre les personnes, le pouvoir attractif du littéraire) qui contribuent à la fois à lui donner un aspect moderne et humain. Pour toutes ces raisons et pour bien d’autres encore, il convient de saluer Galvada pour cette exhumation.
Hadrien Seret, LePetitLittéraire.fr
Jamais ce livre magistral, ce roman si classique dans sa forme, si patient dans son étude des mécanismes psychologiques, si peu moderne finalement, jamais ce livre ne verse dans le pathos. À travers ce qui semble être une vie d’échecs, John Williams nous parle d’un flux qui circule, dense et lumineux, et agit comme une transfusion régénératrice dans un corps exsangue. Un flux qui, miraculeusement, traverse le lecteur et fait de ce personnage si éloigné un frère.
Olivier Bailly, Evene.fr, lundi 19 septembre 2011
C’est la surprise de la rentrée : pour les beaux yeux de “Stoner”, héros magnifique d’un roman américain oublié de 1965, Anna Gavalda s’est faite traductrice. Le résultat est un livre plein de larmes et inouï de délicatesse. (…)
La passion de sa vie, c’est la littérature, la langue, le verbe, le mystère des mots. (…) Tous ceux pour qui les livres sont une échappée belle seront ravis par “Stoner”.
Oliva de Lamberterie, ELLE, 9-15 septembre 2011
La vie entre les lignes, au bord des pages
Une œuvre magnifique sur la puissance des livres dans la vie d’un professeur d’université du Middle West. Au cœur d’un double nœud, intime et public, John Williams aligne des pages admirables sur le sens et l’infinie richesse de la littérature, des chapitres éblouissants, en clair-obscur, sur les pleins et les déliés d’une vie, absorbée dans les livres. (…) McCann avait raison. Le lecteur se trouve plongé, absorbé, envahi, submergé par un immense roman de formation, un récit somptueux sur le sens de l’existence, ses impasses, ses rêves enfouis, ses élans, ses parts d’ombre et de secrets. Écrit dans une langue magnifique et profonde, classique et modeste, il résonne comme le chant des origines, merveilleusement restitué, avec délicatesse, par Anna Gavalda.
Jean-Claude Raspiengas, La Croix, 7/9/11
Comme elle a raison la romancière préférée des français d’aimer ce Stoner (…) Il nous fait découvrir la vie d’un fils de paysan du Missouri qui, à la faveur d’une bourse d’agronomie, tombe amoureux des lettres (…) Ce roman vous accroche de la première à la dernière page, par la puissante magie de son écriture.
Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Point de vue, 7/3 septembre 2011
Le moine des lettres
" Stoner "est un roman d’amour pour les livres, mais aussi pour les humains (…) Dans un style précis et fiévreux, John Williams nous invite à suivre la voie tracée par William Stoner – à délaisser la vanité d el’argent, du pouvoir, pour cultiver nos esprits et nos cœurs. Se perde tout entier dans le jardin d’Eden des mots et des pensées. Merci à Anna Gavalda de nous avoir ouvert les portes de ce paradis singulier.
Philippe Chevilley, Les Echos, 5 septembre 2011
Une vie âpre dans un grand livre
Ce livre est de ceux qu’on lit lentement parce que l’on craint de les terminer (…) C’est un grand livre. Parce que la littérature n’est pas remarquable par les sujets qu’elle traite, mais par la façon dont elle les traite. Et parce que les vies les plus banales cachent elles aussi de déchirants tourments (…) Le Roman de John Willimas est mené avec une absolue intelligence pudique et extrasensible.
Hervé de Chalendar, L’Alsace, 2 septembre 2011
Un homme ordinaire qui ne ressemble à personne
C’est un plaisir affreux que cette sensation de passer à côté d’un tas de choses. L’amour? Voici Katherine. Elle est jeune, ardente et cultivée. Leur passion ne durera pas : le scandale menace. Stoner fait profession de silence et de discrétion. Il existe en lui quelque chose de Bartleby. Il aura traversé deux guerres, connu la trahison. Devant tout cela, sa réaction se résume en gros à un haussement d’épaules. Les classiques sont un refuge. Ces caractères d’imprimerie le protègent de la sauvagerie, de la vulgarité. Il a ça dans le sang. C’est ce qui fait les civilisations. Entre-temps, il aura vécu. Il aura lu. Il aura aimé. Ce n’est pas si mal.
Le tout est raconté d’un ton tranquille, évident, comme chuchoté dans le noir. Pas un fil qui dépasse. C’et du grand art.
Éric Neuhoff, Le Figaro littéraire, 1er septembre 2011
Stoner a le choc de sa vie au cours de littérature anglaise : Shakespeare lui parle ! Il découvre le pouvoir des mots, de la littérature. Il s’y réfugie, il y devient accro… C’est aussi le combat quotidien d’un homme pour vivre sans être trop amoché ! Et pour y parvenir, sa drogue à lui est la littérature. Chacun retrouvera en Stoner quelque chose de lui ! A dévorer sans modération !!!
Le coup de cœur de Virginie Fizaine de la librairie Libris Agora, Espace Louise, Bruxelles
J’ai adoré l’atmosphère austère de ce roman qui évoque Dickens et ses héros mal lotis. Les relations perfides et mesquines entre les profs à l’université. L’idée que l’on peut tout supporter quand on a la littérature pour compagne.
Brigitte Namour,
Leslivresquej’aime, 30/08/2011
Tout cela parait sombre, un peu ennuyeux, mais au contraire c’est un roman magnifique, porté par une très belle écriture, qui vous serre la gorge et le cœur.
Librairie du Théâtre Zannini, Bourg-en-Bresse
Stoner, le coup de cœur d’Anna Gavalda
Françoise Dargent,
Le Figaro – Livres, le 30/08/2011
"L’histoire ne dit pas grand chose de la réalité de ce qu’on lit car Stoner bouleverse et passionne du début à la fin. C’est ponctué d’infimes coups de cour, d’aiguilles sous la peau, de petites vérités raffinées. On a rarement aussi bien parlé des rapports parents-enfants, des symptômes de la dépression, de la beauté lumineuse de la littérature, de la construction amoureuse. (…) L’écriture est aérienne et inventive. Un souffle. Un éblouissement."
Marie-Laure Delorme, Le Journal du Dimanche, 28 août 2011
Un livre brillant où la vie de Stoner, à la fois simple, tragique et soumise aux vicissitudes du destin nous renvoie brutalement à la nôtre.
Céline Monay, Lausanne Cités, 24-25 Août 2011
" Ruiner sa vie, avec constance et méthode (…) Le rapport scrupuleux, dramatique et prodigieux d’une vie ordinaire, ratée avec maestria est le fruit de la traduction excellente, raffinée, musicale, subtile, qui coule avec douceur et justesse dans le pas résigné, progressif, voûté, terne de cet antihéros royalement frustré. "
Sophie Creuz, L’Echo (Belgique), 20 août 2011
Ce classique de la littérature américaine a été traduit librement on peut même dire adapté – par Anna Gavalda. Un régal.
M.A, Biba, septembre 2011
Stoner est l’histoire d’un homme qui va vouer sa vie aux livres, au savoir. Son mariage sera un désastre, sa vie plutôt banale, il ne laissera aucune trace flamboyante dans l’histoire de l’université où il officie, mais mon dieu, quel livre magnifique !
Valérie Simonnot, Le blog de La librairie du Parc de la Vilette, 24 août 2011
" Et si la littérature durait ?"
(…) Et si la définition même de la littérature était justement de durer? La romancière Anna Gavalda a merveilleusement traduit Stoner (1965) de l’Américain John Williams parce qu’elle a eu un coup de cœur pour cette œuvre restée méconnue en France. Un texte magnifique. Un homme y passe à côté de tout – le mariage, la paternité, l’amitié, la guerre – sauf de l’amour de livres. Est-ce que ça fait une vie?"
Marie-Laure Delorme, JDD, 14 août 2011
Rares sont les livres qui me touchent de la sorte. Humble, drôle, mélancolique, Stoner fait déjà partie des livres que j’aurais plaisir à relire d’ici quelques années. Tout est réussi dans ce roman, tout est juste, tout prend vie et tout meurt. Simple, tragique, admirable ou pathétique, la vie de William Stoner est notre vie à tous.
Frédéric.Tué, Librairie L’Odyssée, à Saint-Malo.
L’homme de rien
Publié en 1965 aux Etats-Unis, Stoner est de ces chefs-d’œuvre méconnus, dont des générations de lecteurs entretiennent le culte souterrain. Anna Gavalda en offre la première traduction française.
Excellente traduction de Gavalda dont la plume s’est parfaitement pliée à cette atmosphère de stoïcisme mutique qui baigne le livre. Car Stoner, toute sa vie, sera resté à peu près aussi taiseux et soumis aux vicissitudes du destin que ses paysans de parents – on n’échappe pas à ses racines. À ceci près qu’aura germé en lui une graine peu répandue dans les prairies poussiéreuses du Middle West : la littérature.
Daniel Garcia, avant-critiques, Livres-Hebdo, vendredi 10 juin 2011
Sixteen years after his death, not-so-famous novelist John Williams is finding his audience
Alan Prendergast, Westword, Nov 3, 2010
The Inner Lives of Men
Morris Dickstein, June 17, 2007, The New York Times Book Review