Résumé :
À la lettre" C ", le tout-venant des dictionnaires vous soumet" con "," cartouche "," cadavre "et" crétin ". Les pensées lumineuses du professeur Choron se révèlent un dictionnaire à penser dans les coins, un abécédaire à rebours, de ceux qu’on se ceinture autour du ventre comme une cartouchière de dynamite pour atomiser le tout-devant de la nigauderie hostile, pour pulvériser les gonfaloniers du pense-petit, les débitants en prêt-à-gerber du paillassonnage intellectuel. Bref, ces pensées sont des cartouches à crever les cons, à encadavrer le gotha du crétinisme.
"Un livre utile."
On y apprend au fil des pages, moult choses de bonne venue. Au" Z "d’entrée que la zoophilie est un noble art ;" Y "venant, que l’absence d’yeux est un drame car elle empêche de devenir chauffeur de bus ; à" V "comme viagra, que Maurice Papon aime les souris ;" U "vous enseigne que les appauvris sont nocifs surtout sous forme d’uranihomme cancéreux ;" M "permet de fonder le concept fort de tueur sans frontières pour aérer une planète surpeuplée ;" N "comme Noël, nous vaut un poème (évocation de la fête dindophage et sapinocide). Suivent" Hitler ", l' "Histoire "et la" galère ", la" fellation "(une entrée forte de cette sentence à jamais frontalement gravée dans nos mémoires :" la quintessence de l’amour, c’est de se faire sucer par une bouche édentée ")." D "voit réapparaître le mot dipsomane jadis intronisé au Dilettante par Éric Holder. Concluons par les" Chrétiens "dont il nous est signalé que ceux dits" de gauche "sont des goinfres car désireux d’un paradis au ciel ET sur la terre. Un comble !
Un livre en forme de fiasque : à chaque coup de bleu ou trou de vase, une lampée de Choron et hardi les braves !
On en parle :
Le professeur Choron est un poète. Et il donne des conseils singuliers : " Femmes, prostituez-vous! Mieux vaut être pute avec un grand" P " que mariée à un grand con avec un grand" C! "C’est aussi un philosophe. le Dilettante fait œuvre de salubrité publique en nous donnant à lire ses pensées recueillies par Martin. Le professeur répond notamment aux grandes questions existencielles : " Qui sommes nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Comment allez-vous ? Est-ce qu’on baise ce soir ? ". C’est souvent complètement fou, sale, cynique, politiquement incorrect. Toujours très distrayant. Merci professeur !
Philippe Lacoche, Le Courrier Picard Dimanche, 1er juillet 2001.