Travesti

Découvertes

ISBN: 978-2-84263-700-2

Genre: Récit(s)

Date de parution: 07/03/2012

Nombre de pages: 256

Couverture : Le Dilettante

Prix: 17€

Exemplaire du tirage de tête: 68€

Travesti

Découvertes
En se travestissant, David Dumortier a exploré la face cachée de centaines d’hommes. Que dit un homme quand il est nu ? Que dissimule-t-il derrière ses vêtements et ses autres masques ? Ce récit autobiographique nous invite à regarder en face notre humanité.

Résumé :

David Dumortier est poète, mystique et travesti. Lyrique en diable et salope au lit, entre plume, téléphone et cierge à la Vierge, Sophia module sa vie entre sexe solidaire et suave sainteté, cache-sexe et scapulaire. Tout commença violemment, un jour, à l’élevage familial. Le père pèse, cogne, voit son fils en charcutier puis finit par partir ; la mère souffre, maltraitée puis délaissée. L’enfant, lui, se pare parmi les porcs et s’empare en rêve du corps des journaliers qui travaillent à la ferme. Interne au lycée, un temps serveur, il gagne Paris où il s’épanouit enfin dans l’art du travestisme. Tout (son) corps appelle les hommes, un art que David reçoit de Michel que le HIV emportera, un art de fard et d’amour qu’il exerce au contact de corps intenses, ceux de Mourad, Ali, Adib, Karim. Livreur enamouré, conditionnel à la lourde hallebarde, étudiants, chauffeurs de bus, vigiles, ouvriers sans papiers, Français, Africains, Syriens. Valse de noms, ronde musclée pour passants violents ou attendris. Mais paradoxalement dans la plus totale liberté : Je ne veux pas de propriétaire… je suis la poussière de la tourbe, un buisson qui s’habille d’un paquet d’air. Par instants, l’aventure s’épice de drôlerie : David se fait écrivain public pour les amoureux de la Saint- Valentin, critique littéraire émirati, conférencier scolaire. D’avoir reçu en bouche tant de passants, langue affûtée et palais de soie, d’avoir tant prié au nom du Fils et parlé au bout du fil, d’être allé à la déchéance, que reste-t-il à l’auteur de Travesti : la certitude extatique que le sexe d’un pauvre est sacré et que si vous désirez vous venger du mal que l’on a pu vous faire, prostituez-vous. Dont acte.

On en parle :

AUDIOVISUEL

David Dumortier, invité de Charles Dantzig, sur France Culture dans Secret Professionnel, le 18 novembre 2012 : réécoutez

Coup de cœur de Raphaël Sorin pour le récit Travesti de David Dumortier, dans l’émission La Dispute sur France Culture, le 6 avril 2012 : réécoutez (à partir de la 56ème minute)

PRESSE NATIONALE

Les âmes sensibles ne trouveront dans ce récit signé David Dumortier qu’un ingrédient, le seul digne d’exister en littérature pour Julien Green: l’intolérable vérité Travesti s’impose avec éclat contre ceux qui pensent qu’il existe de bons et de mauvais sujets en littérature. Le jour, David est poète et auteur de livres pour la jeunesse. La nuit, il enfile ses résilles et ses bottines en cuir pour, hop !, devenir Sophia. De poète à pute, il n’y a qu’un pas, celui que passent Fouad, Rachid, Thierry et les autres chaque nuit, pour se vider les couilles. Avec un sujet on ne peut plus racoleur, David Dumortier invente un beau livre bizarre où s’entremêlent les descriptions ardentes de passes – entre les tricks de Renaud Camus et les meilleures pages de Guibert – et la peinture saisissante d’une enfance campagnarde. S’ils dévorent les cadavres d’enfants non désirés, les porcs se révèlent plus sains que le père de l’auteur, en guerre immémoriale contre la féminité précoce de son fils. Quelque part, la nature est bien faite. Et la littérature aussi, lorsque les putains s’en chargent.
Arthur Dreyfus, Technikart, Avril 2012

Ce livre courageusement autobiographique raconte la vie d’un homme mal aimé dans son enfance campagnarde et rude, devenu poète et écrivain le jour, travesti la nuit (…) De mots crus en images hard, du cynisme le plus abrupt aux vacheries les plus cinglantes, le narrateur ne recule devant aucune vérité, aucune dureté, aucune noirceur. Mais ne dévie jamais de son extraordinaire talent, mélange détonnant de rigueur, de poésie et d’une certaine forme de mysticisme.
Gilles Chenaille, Marie Claire, Avril 2012

PRESSE RÉGIONALE

Mondes Interlopes
Travesti, récit autobiographique d’une étonnante liberté, drôle, féroce, subtilement salace, parfois touchant  (…) Il tire de singuliers portraits, entre tendresse et noirceur, d’une plume toujours allègre.
Jean-Marie Gavalda, Le Midi Libre, 6 avril 2012

LIBRAIRIES

Le Travesti vous regarde.  Travesti est de ces textes que l’on attend pas et que l’on se prend en plein figure. Dans une langue qui fait souvent du bien et dit beaucoup de mal, David Dumortier, poète dans le civil, habitué des salles de classe grâce à ses publications jeunesse, dévoile, en une confession tour à tour rageuse et bouleversante, sa vie de travesti.
Librairie Les Cordeliers, 03 avril 2012

WEB

Un récit brut et autobiographique, sans fard, sans travestissement, justement (cela soutenu par l’image de couverture d’une carte à jouer, la reine de cœur Sophia, le roi de pique David). Le récit alterne trois personnalités du narrateur, l’enfant, qui reconsidère en adulte des instants d’enfance, l’écrivain de jour, qui se raconte lors des tournées où il fait l’écrivain dans les écoles, Sophia, qui goûte le plaisir de se raconter et, dévoiler. Je l’ai dit, et réaffirme, ce récit, cru dans son dire, ne cherche pas la provocation salace facile en vogue (…) il cherche à faire preuve de sincérité semi-autobiographique (car rien ne dit que le travestissement n’est pas narratif, non plus), il se joue de la double personnalité du narrateur-narratrice, il livre le témoignage d’un réceptacle du désarroi humain, pas le sien, mais celui des clients. L’auteur, en poète, joue dans ce texte sur la question du je est un autre.
Jean-Pascal Dubost, Poezibao, 27 février 2012 

Ce n’est pas un livre anodin, ni son sujet, ni la tendresse ou les longs cris qui le traversent ne le sont. On en sort un peu abasourdi, pas honteux comme le bourgeois qu’un mot de travers effraie, mais assez bouleversé pour ce qu’il fait toucher du doigt : la proximité des corps et leurs entremêlements même, surtout dans la confusion des genres, révèlent beaucoup de ce qui fait l’être humain.
Amélie Bruneau, Parutions.com, 16 avril 2012

Rencontre poétique à Tramayes
Martine Magnon, Le Journal de Saône et Loire, 23 janvier 2013

Le poète sulfureux David Dumortier face aux enfants
Le Berry Républicain, 9 janvier 2013