Une époque formidable

Découvertes

ISBN: 978-2-84263-054-6

Genre: Traduction

Date de parution: 01/03/2002

Nombre de pages: 224

Couverture : Anne-Marie Adda

Prix: 17€

Traduit de: anglais

Une époque formidable

Découvertes

Sept chapitres pour conter le périple d’un petit bureaucrate de la City qui en sillonne le dédale, en grimpe les étages, en répertorie les objets, les sites, avec l’aisance affolée d’un rat de labyrinthe.

Résumé :

Sept, ils seront sept, les chapitres du livre de Michael Bracewell ; sept comme les vieux démons ou les étapes d’une marelle sociale à laquelle joue un narrateur au ton sifflotant et à l’œil d’acier. Sept chapitres pour conter le périple d’un petit bureaucrate de la City qui en sillonne le dédale, en grimpe les étages, en répertorie les objets, les sites avec l’aisance affolée d’un rat de labyrinthe. Comme une sonde à la surface d’une planète glacée, il en capte tout : odeurs, couleurs, visages, tics, habitudes, menant une sorte d’ethnologie caustique du petit peuple de papier qui vit dans ces lieux, accrochant des tableautins-minute qui sont autant de trophées sagaces.
Et c’est ce qui fait le charme ambigu, le malaise propre au texte : la sensation d’une victime plus lucide que les bourreaux somnolents qui le manipulent, celle d’un cobaye qui pratiquerait la fouille de l’expérimentateur. Dans un monde minuté, maniaque qui n’a plus d’axe mais des niveaux, tout fait centre et Bracewell de fondre en piqué sur tout ce qui s’offre à sa vue, finissant néanmoins par être rappelé à l’ordre, nous laissant l’impression d’avoir assemblé lui-même les pièces de la machine qui le broie.

On en parle :

Embarras amoureux Il y a quelques années, Michael Bracewell a publié une intéressante satire de la jeunesse londonienne, ses appétits, ses difficultés et ses ridicules (Une époque formidable, Le Dilettante, 2002). Il s’agissait alors de décrire un sentiment tout à fait légitime dans sa nature, parfois contestable dans les moyens : l’envie de réussir, et celle d’acheter qui l’accompagne. On avait salué la pertinence et apprécié la forme, à peine un peu trop diserte : la passion de l’auteur n’était pas toujours maîtrisée. On retrouvera ces qualités et cette surabondance dans ce nouvel ouvrage (Divines amours), qui est le fin portrait d’une jeunesse livrée aux jeux du sexe et de l’amour.
Jean Soublin, Le Monde des livres, 8 octobre 2010

LE RATÉ FUTÉ DE LA CITY. Bracewell se révèle une sorte de Courteline qui aurait lu les situationnistes et serait un cousin de Michel Houellebecq. On oscille du détail pertinent, rigolo, au vertige métaphysique. Avec ça, une simplicité, une intelligence et le goût des scènes qui surgissent comme par enchantement.
Éric Neuhoff, Le Figaro littéraire, jeudi 4 avril 2002

LA VIE MODERNE MODE D’EMPLOI. Bracewell décrit avec une minutie révolutionnaire les affres de la vie de bureau à Londres. Que reste-t-il à notre narrateur sans nom sinon un ou deux souvenirs d’enfance et l’utopie vengeresse de se faire "l’anthropologue urbain" de sa propre aliénation en se noyant dans l’alcool du petit détail vrai?
Fabrice Pliskin, Le Nouvel Observateur, 4/10 avril 2002

NON, RIEN N’A CHANGÉ. Un texte vif, lucide, drolatique et déphasé. La finesse de l’écriture de Bracewell joue des clichés pour dilater un monde programmé. Bracewell dresse le portrait d’un antihéros qui cherche le vouloir-vivre, sa volonté propre dans le monde du tout à volonté.
Pierre Hild, Le Matricule des anges, juin-juillet 2002
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