Résumé :
Ville lumière ? Voire. Treize textes, publiés en revue entre 1931 et 1935, suffisent à Eugène Dabit pour démaquiller Paris de sa frime scintillante. Se défiant du "popu" et de sa bimbeloterie canaille, il donne à voir, simplement, quelques épicentres discrets du malheur social : l’Hôtel du Nord, les couloirs du métro, l’hospice d’Ivry, dans ces textes posthumes où "la vie à nu" s’affirme comme la seule exigence et la seule honnêteté.
On en parle :
Voici treize petits trésors pour conclure la période des fêtes, comme en Provence on conclut par les treize desserts le repas du réveillon de Noël.
Philippe B.Muller, Etat critique, 18 février 2010
Ah ! Le métro pendant la" drôle de guerre "! Il y avait déjà des musiqueux qui y faisaient la manche… et le bal à Belleville, où l’ouvrier allait oublier sa fatigue, le dimanche : "On respire une odeur de bière et de menthe verte, de sueur, de parfum bon marché. "Ces petits textes de Dabit, eux, évoquent les images de Jean Renoir, la silhouette de Michel Simon… Un enchantement à (re)découvrir.
Le Canard enchaîné, 22 juillet 1987
Les petits tableaux parisiens de Dabit se lisent comme se regardent les photos de Doisneau.
Pierre Drachline, Le Monde, 26 juin 1987
" Ville Lumière "n’a pas usurpé son titre. On en sort arpenteur du désir. Et à tout jamais vagabond. Peut-on rêver mieux?
Gérard Guégan, Sud Ouest Dimanche, 21 juin 1987
Dans" Ville Lumière "ce qui nous touche , ce que nous aimons, c’est ce Paris, cette banlieue d’avant 1914 ou d’entre les deux guerres que nous avons l’impression de recueillir goutte à goutte comme la sève d’un arbre.
Bernard Frank, Le Monde, 10 juin 1987